Kpatcha Gnassingbé (D) arrivant au palais de justice de Lomé, pour le premier jour de son procès le 1er septembre 2011.
Trente-trois militaires et civils impliqués dans l’affaire du coup d’Etat déjoué de 2009 ont été jugés par la chambre judiciaire de la Cour suprême de Lomé jeudi 15 septembre 2011 et condamnés à des peines diverses. Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du président togolais Faure Gnassingbé, considéré comme le cerveau de ce putsch avorté écope de vingt ans de prison pour « complot contre la sureté de l’Etat ».
Maître Gilles Benoît Afanbeji est l'avocat de trente des accusés de ce procès, notamment du capitaine Casimir Dontema qui fait partie de ceux qui ont dénoncé la torture. Il se félicite de l'ouverture d'une enquête mais émet des doutes sur son indépendance, si elle est uniquement menée par la CNDH, la Commission nationale des droits de l'homme.
« Je crois que c’est une bonne chose, qu’une enquête soit diligentée. Cependant, je regrette que ce soit seulement à la CNDH, donc la Commission nationale des droits de l’homme, à qui cette mission a été confiée. Parce qu’il y a d’autres organisations qui luttent pour les droits de l’homme dans notre pays, à savoir le CACIT, le Collectif des associations contre l’impunité au Togo, bien entendu la Ligue togolaise des droits de l’homme, la FIDH, sans oublier l'ACAT au Togo, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture.
Donc moi j’aurai souhaité qu’on associe ces organisations, afin qu’une démarche conjointe puisse se faire, dans le cadre de ce qui s’est passé à l’ANR, l’Agence nationale du renseignement ».
« Nous avons des objections à faire... »
Maître Raphael Pandé Adjaré est avocat et président de la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH). Lui aussi aurait souhaité être associé à la démarche initiée par les autorités.
« Nous ne sommes pas satisfaits par cette démarche. Nous avons des objections à faire. Parce que c’est vrai, la CNDH est une Commission nationale des droits de l’homme qui défend les droits humains. Mais vous savez, c’est une institution républicaine. La CNDH a des lignes budgétaires qui sont contenues dans une loi des finances. Et nous n’avons jamais entendu la CNDH soulever des cas de torture dans ce pays. C’est les organisations de la société civile qui ont soulevé ces questions de torture.
Et donc, nous aurions souhaité que pour une enquête digne de ce nom et une enquête qui se veut impartiale et indépendante, que les organisations de la société civile soient aussi associées à cette enquête. Donc nous disons que c’est un pas. Mais ce pas n’est pas vraiment suffisant et il n’est pas satisfaisant. »
Les autorités togolaises, ministre de la Justice en tête n'ont pas voulu commenter au delà du communiqué officiel, l'ouverture de cette enquête.
Source: RFI
Maître Gilles Benoît Afanbeji est l'avocat de trente des accusés de ce procès, notamment du capitaine Casimir Dontema qui fait partie de ceux qui ont dénoncé la torture. Il se félicite de l'ouverture d'une enquête mais émet des doutes sur son indépendance, si elle est uniquement menée par la CNDH, la Commission nationale des droits de l'homme.
« Je crois que c’est une bonne chose, qu’une enquête soit diligentée. Cependant, je regrette que ce soit seulement à la CNDH, donc la Commission nationale des droits de l’homme, à qui cette mission a été confiée. Parce qu’il y a d’autres organisations qui luttent pour les droits de l’homme dans notre pays, à savoir le CACIT, le Collectif des associations contre l’impunité au Togo, bien entendu la Ligue togolaise des droits de l’homme, la FIDH, sans oublier l'ACAT au Togo, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture.
Donc moi j’aurai souhaité qu’on associe ces organisations, afin qu’une démarche conjointe puisse se faire, dans le cadre de ce qui s’est passé à l’ANR, l’Agence nationale du renseignement ».
« Nous avons des objections à faire... »
Maître Raphael Pandé Adjaré est avocat et président de la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH). Lui aussi aurait souhaité être associé à la démarche initiée par les autorités.
« Nous ne sommes pas satisfaits par cette démarche. Nous avons des objections à faire. Parce que c’est vrai, la CNDH est une Commission nationale des droits de l’homme qui défend les droits humains. Mais vous savez, c’est une institution républicaine. La CNDH a des lignes budgétaires qui sont contenues dans une loi des finances. Et nous n’avons jamais entendu la CNDH soulever des cas de torture dans ce pays. C’est les organisations de la société civile qui ont soulevé ces questions de torture.
Et donc, nous aurions souhaité que pour une enquête digne de ce nom et une enquête qui se veut impartiale et indépendante, que les organisations de la société civile soient aussi associées à cette enquête. Donc nous disons que c’est un pas. Mais ce pas n’est pas vraiment suffisant et il n’est pas satisfaisant. »
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Source: RFI
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