TUNIS — Le comité central du Parti démocratique progressiste (PDP), considéré comme la principale formation de l'opposition légale en Tunisie, a décidé vendredi de boycotter les élections municipales prévues le 9 mai.
Le PDP, qui est dirigé par Maya Jribi, première femme à présider un parti politique en Tunisie, motive sa non participation par "le climat caractérisé par un verrouillage politique", dans une motion dont l'Associated Press a obtenu copie.
Le parti déplore en outre "l'absence de volonté politique de rompre avec la stagnation pour engager le pays sur la voie démocratique", estimant que "le système électoral actuel consacre la domination du parti au pouvoir sur les instances représentatives".
Selon le PDP, seul des neuf partis légaux à boycotter à ce jour le prochain scrutin, les Tunisiens sont appelés à se rendre aux urnes "en l'absence totale de liberté d'expression" et alors que "le pouvoir exerce une mainmise absolue sur les médias".
Il a par ailleurs exprimé sa "grande préoccupation quant à l'opacité qui entoure l'avenir de la Tunisie", évoquant notamment "la fin du mandat de l'actuel président (Zine El Abidine Ben Ali)" qui expire en 2014, et appelé à la tenue d'une conférence nationale "sans exclusion" pour préparer le pays à "l'alternance pacifique au pouvoir".
Un appel similaire a été lancé récemment par deux autres partis d'opposition, le mouvement Ettajdid (Le Renouveau) d'Ahmed Brahim, candidat malheureux à la dernière présidentielle et le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) du Dr Mustapha Ben Jaâfar.
Au pouvoir depuis plus de 22 ans, le président Ben Ali, 73 ans, a été réélu en octobre 2009 pour un cinquième mandat de cinq ans, qui devrait être le dernier selon les dispositions actuelles de la Constitution. Celles-ci limitent à 75 ans l'âge de la candidature à la magistrature suprême.
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