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Réduction de son mandat : "Macky Sall est dans un jeu politicien", (politologue)



C’est la conviction de Momar Diongue, Directeur de publication de «Vision Mag» qui est interpellé par Pressafrik.com. Selon lui, en ce qui concerne la question de la réduction de son mandat de sept (7) à cinq (5) ans, « le président Sall est dans un jeu politicien qui consiste pour lui, à maintenir ses alliés le plus longtemps possible dans Benno Bokk Yaakaar (BBY) ». « Pourquoi en 2016 ? », se pose ce dernier étant entendu que c’est la date choisie par le successeur de Wade pour organiser un référendum.


Pour lui, c’est «parce que tout simplement si les partis alliés de l’APR (Alliance Pour la République) au sein de BBY (Benno Bokk Yaakaar) sont en butte à un problème, ils ne savent pas si les élections doivent se tenir en 2017 ou 2019, ils sont donc dans cette incertitude qui les oblige à rester arrimés à BBY ». Ceci, «alors que s’ils savaient dès maintenant que l’élection présidentielle devait avoir lieu en 2017, peut-être qu’à deux (2) ans de cet élection, ils auraient pu se dispenser de l’APR et se prépareraient en perspective de 2017. Mais ils sont totalement dans l’ignorance parce qu’ils ne savent pas dans quel sens vont aller les Sénégalais ».


D’autant plus que «s’ils disent sept (7) ans, la distance qui les sépare de 2019 est encore très loin » et que «c’est risqué de quitter pour l’instant BBY », campe Momar Diongue qui précise que «par contre si c’est 2017, Macky Sall aura amener ces alliés à rester le plus longtemps possible dans la coalition, à partager son bilan et peiner à articuler un discours convaincant. Ils seront restés dans la coalition à presque huit (8) mois de la présidentielle ». Dès lors, «les alliés comme le PS (Parti Socialiste) auront bien du mal à articuler un discours auquel les Sénégalais seraient sensibles parce que les Sénégalais ne comprendraient pas qu’avec Macky Sall jusqu’à quelques mois de la fin de son mandat pour présenter un candidat contre lui ».


«La date de mai 2016 n’a donc pas été choisie par hasard selon lui et que derrière tout cela il y a un calcul politicien ». Toujours sur le volet, «j’ai comme l’impression que le président Macky Sall n’a pas eu à faire une proposition très informée sur la question parce qu’en principe, je ne peux pas comprendre en tant que candidat, il puisse faire une proposition de cette nature sans pour autant essayer de savoir ce que prévoit la Constitution en la matière… », sert le Directeur de publication qui rappelle Par ailleurs,  la «récente rencontre avec la presse étrangère », occasion que le Chef de l’Etat n’avait pas manquée pour «réaffirmer que cela se fera par voie référendaire et avancer même une date (en mai 2016) ».


Mais, déplore-t-il, «il me semble hier qu’il a eu une variation dans son propos, j’ai l’impression qu’il est hésitant sur la voie référendaire et ou la voie parlementaire. Donc lui qui prétend mettre fin à cette cacophonie, il en rajoute une couche en n’étant pas édifié lui-même sur la voie à suivre… ». Pis, selon lui, «Macky Sall ne devrait s’en prendre qu’à lui-même parce que lorsqu’il faisait cette promesse à l’époque où il était candidat, il ne s’est pas entouré de toutes les garanties juridiques pour savoir quelle est la forme » à savoir «devait-il passer par une révision de la Constitution par voie référendaire ou parlementaire, il ne le savait pas.


Ensuite, il s’était personnellement engagé personnellement à réduire son mandat et non à soumettre une proposition. C’est cela la réalité entre le fait de dire « je m’engage à réduire mon mandat et je proposerai… ». Momar Diongue d’indiquer que «le candidat Macky Sall était obnubilé par les élections et qu’il a voulu faire une proposition très mirobolante aux Sénégalais qui était contre le mandat de sept (7) ans ». Une deuxième chose étant selon lui, «pourquoi le président ne s’est pas attaqué à cette question dès le début de son mandat. Pourquoi doit-il attendre 2016 à une année seulement de la fin de son mandat ? ». A ce propos, «si le débat s’installe, c’est à cause de lui.


Ensuite, il n’a pas cessé de tergiverser…tantôt il parle du recours à l’Assemblée, tantôt de référendum, hors la dernière option qu’il a eu à arrêter quand il a rencontré la presse étrangère m’a semblé ferme et tellement résolue que je ne m’attendais pas à ce qu’hier, il revienne sur la question pour se demander s’il devait s’adresser au Parlement ou avoir recours au référendum », conclut ce dernier.
 


Lundi 13 Avril 2015 - 16:18


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