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Le bilan s'alourdit après le déchaînement de violence entre communautés dans le sud-est de la Guinée

En Guinée, malgré un couvre feu imposé depuis deux jours, la tension était encore palpable hier soir, mardi, dans les villes de Koulé et Nzérékoré. Deux communautés du sud-est du pays se déchirent depuis dimanche suite au passage à tabac qui a conduit à la mort d’un jeune homme. Les représailles ont provoqué des violences qui selon le dernier bilan officiel ont fait 16 morts et 80 blessés.



Alpha Condé, le président de la Guinée, a lancé un appel au calme à la télévision, mardi 16 juillet..
Alpha Condé, le président de la Guinée, a lancé un appel au calme à la télévision, mardi 16 juillet..

Des corps calcinés, des maisons brûlées et des habitants térrorisés. Voilà le bilan provisoire dudéchaînement de violence qui frappe depuis dimanche les villes de Koulé et Nzérékoré, dans le sud-est de la Guinée.

Tout part d’une accusation de vol dans une station-service de la localité de Koulé. Plusieurs jeunes de la communauté Konianké sont pris pour cible et passés à tabac par des gardiens d’appartenance Guerzé. L’un d’entre eux succombe à ses blessures. La suite, c’est un véritable déferlement de violence comme le raconte un commerçant de Nzérékoré : « Devant nous, un jeune a été égorgé et brûlé vif. Ça tire dans toutes les directions. Jusqu’à maintenant il n’y a pas eu de secours. On se demande aujourd'hui coment sortir pour faire la rupture du jeûne ».

Des renforts attendus

Face à cette escalade de violence, les autorités se sont vite retrouvées dépassées. Damantang Albert Camara, porte-parole du gouvernement, assurait toutefois hier que des renforts étaient attendus sur place : « Les forces de sécurité ont été déployées en deux temps, il y a eu un premier contingent et il y en a un deuxième qui est en train d’arriver sur les lieux, explique-t-il.Aujourd'hui effectivement, les forces de l’ordre sont déployées pour essayer de calmer la situation, c’est ça qui est le plus important ».

Ces violences, les pires entre les deux communautés depuis 1991 ont réveillé de vielles rancœurs. Pour les apaiser, les autorités comptent sur l’arrivée depuis hier de « deux enfants du pays » : les colonels de l’armée Moussa Tiegboro Camara et Claude Pivi, tous deux appartenant aux communautés Guerzé et Konianké.

Par ailleurs, face à ces violences hier, mardi, le président Alpha Condé a lancé un appel au calme à la Radio télévision guinéenne.

 

 

Source : Rfi.fr

Dépéche

Mercredi 17 Juillet 2013 - 08:27


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