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Au Mali, les mineurs de Taoudeni chassés par des hommes armés

Les mines de sels de Taoudeni se trouvent aux confins du nord-ouest du Mali, à 900 Km au-dessus de Tombouctou. 600 à 700 mineurs artisanaux originaires de la région de Tombouctou y travaillent... ou plutôt, y travaillaient : ils ont été sommés de quitter les lieux par des hommes armés. Depuis jeudi, par camions entiers ou en voiture, ils ont commencé d’affluer à Tombouctou et dans les communes rurales qui entourent la ville.



Les plaques de sel de Taoudeni, déchargées sur le port de Mopti, au Mali. CC BY-SA 3.0 Taguelmoust
Les plaques de sel de Taoudeni, déchargées sur le port de Mopti, au Mali. CC BY-SA 3.0 Taguelmoust

72 heures pour quitter Taoudeni. L’ultimatum, posé il y a une dizaine de jours, a été prolongé, mais les mineurs de sel terrorisés ont bien été contraints de vider les lieux.

« Il y avait plusieurs hommes armés à bord d’une voiture », raconte Hamma Mohamed, un mineur rentré jeudi soir à Araouane, dans la région de Tombouctou. « Nous ne savons pas qui ils sont, ni pourquoi ils nous ont demandé de partir »

Les hommes armés ont refusé de s’identifier. Certains témoins affirment qu’ils parlaient arabe, d’autres arabe et tamashek, la langue touareg. Parce que leur voiture n’arborait pas le drapeau noir des jihadistes d’Aqmi et parce qu’il n’a à aucun moment été question de religion, certains accusent les rebelles touaregs du MNLA ou les combattants du MAA, le Mouvement arabe de l’Azawad.

Une source onusienne à Tombouctou confirme avoir recueilli des témoignages similaires, mais ne se prononce pas sur l’identité des hommes armés.

« Ce ne sont pas nos combattants, dément vigoureusement un porte-parole du MAA.Taoudeni c’est chez nous, justifie-t-il, on ne va pas chasser nous ouvriers !» Même démenti du côté du MNLA : « Nous ne sommes pas présents à Taoudeni, assure un représentant du groupe rebelle touareg, mais les terroristes, en clair les jihadistes d’Aqmi ou leurs alliés, eux ils sont là-bas et ils essaient parfois de se faire passer pour nous ».

Unique certitude du mineur Hamma Mohamed : « Je n’ai plus de travail, je ne sais pas comment je vais faire ».

Source : Rfi.fr
 



Samedi 22 Février 2014 - 01:25


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