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Guinée : la bataille pour les législatives de demain s'annonce rude

La campagne électorale en Guinée s’est achevée ce jeudi 26 septembre à minuit. Plus de 5 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour les élections législatives de demain samedi 28. Le vote a été repoussé de 4 jours pour permettre à la Céni, la Commission électorale nationale indépendante, de corriger les dysfonctionnements. Elle n'aura finalement pas levé les interrogations qui planent sur cette élection. La Céni sera-t-elle à la hauteur des enjeux ? Le pays va-t-il rester calme ? Les violences de cette semaine ont fait une victime et une cinquantaine de blessés. Les Guinéens refusent de céder à la psychose. Mais la bataille politique s’annonce rude.



Le président guinéen Alpha Condé. Reuters
Le président guinéen Alpha Condé. Reuters
Pour la coalition RPG Arc-en-ciel, ces législatives doivent permettre au président Alpha Condé d’avoir une majorité forte afin de poursuivre ses réformes. Pour l’opposition au contraire, il s’agit d’envoyer à l’Assemblée des députés capables de rectifier le travail gouvernemental. En filigrane, l’opposition a une revanche à prendre sur la présidentielle de 2010.
Le climat de la campagne s’est lentement dégradé au fil des semaines, alimenté par le poison de la méfiance entre une opposition qui n’a cessé de tirer à boulet rouge sur la Commission électorale, et une Céni qui a peiné à prouver sa compétence. Nul ne sait exactement jusqu’à aujourd’hui quel est le degré de sa préparation même si nombre d’insuffisances semblent avoir été corrigées.
→ A (RE)LIRE : Législatives en Guinée: les enjeux d’un scrutin
Le climat est d’autant plus lourd que la violence s’est invitée dans la campagne. Ce n’est certes pas nouveau en Guinée, mais les affrontements entre partisans prennent désormais une tournure difficilement contrôlable. A cela s’ajoute la psychose du coup d’Etat orchestré depuis l’étranger, depuis les révélations mercredi de la presse française.
La seule envie qui rassemble désormais tous les Guinéens mais aussi leurs partenaires étrangers, c’est d’en finir une bonne fois pour toutes avec ces législatives au climat irrespirable.

    ■ ZOOM : La bataille économique autour des richesses minières
Sur le plan économique, depuis son arrivée au pouvoir, le président guinéen Alpha Condé a fait de la révision des contrats miniers signés par ses prédécesseurs l'un des principaux éléments de son action. La Guinée ne profite en effet pas de ses immenses richesses minières.
Au mois de mars dernier, le gouvernement guinéen chargeait quatre cabinets d'avocats internationaux d'évaluer les contrats signés avec les grandes compagnies minières internationales. Trois entreprises exploitent les gisements de bauxite, la matière première de l'aluminium, dont la Guinée est le premier producteur mondial. Mais la grande affaire, c'est l'exploitation des gigantesques gisements de minerai de fer de Simandou. Ce sont les plus importants au monde.
Quelques mois après son élection, Apha Condé annonçait le contrat du siècle avec le géant Rio Tinto, Les premiers chargements de minerai devaient quitter la Guinée à la mi-2015. Il n'en sera rien, on le sait déjà, car les travaux n'ont pas démarré. Les deux parties, l'Etat guinéen et la compagnie minière se renvoient la balle.
Et puis il y a des contrats antérieurs au gouvernement d'Alpha Condé comme celui avec BSGR, la société du milliardaire Beny Steinmetz. Signé en 2009, ce contrat prévoit la construction d'un complexe minier et d'un chemin de fer, le tout pour produire 30 millions de tonnes de minerai de fer par an. L'investissement total prévu à l'époque était de 2, 5 milliards de dollars et l'exploitation minière devait démarrer au plus tard le 31 mai 2012. Et on attend toujours.

Source : Rfi.fr

 

Dépéche

Vendredi 27 Septembre 2013 - 11:15


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