Une résolution de l’Union africaine adoptée l’année dernière stipule qu’aucun chef d’Etat en exercice ne peut faire l’objet de poursuites par la CPI. Pourtant, Uhuru Kenyatta pourrait bien aller à l’encontre d’une décision que son propre gouvernement a obtenu de haute lutte.
Si le président kenyan n’a pas encore fait d’annonce officielle sur son déplacement à La Haye (Pays-Bas) mercredi, des dizaines de députés se sont précipités ces derniers jours pour obtenir des visas afin de l’y accompagner.
Lundi après-midi, il est censé s’adresser aux membres du Parlement et du Sénat pour une session extraordinaire, où il est prévu qu’il aborde cette question. Il y a trois jours, il a prononcé un discours où il appelait la population à ne pas s’inquiéter du défi de la CPI. « Nous le surmonterons et continuerons à servir le peuple kenyan », a-t-il déclaré.
La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a plusieurs fois repoussé l’ouverture du procès pour manque de preuves et suite au désistement de deux témoins clés. Dans le procès William Ruto / Joshua Arap Sang qui s’est ouvert en septembre dernier, les témoins n’ont eux aussi cessé de se rétracter. Du côté de la défense, que ce soit du président ou de son vice-président, le sentiment qui domine est celui d’avoir déjà remporté la victoire.
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