Jusqu'au bout, il a tenté de résister aux pressions. Et finalement, il a préféré démissionner plutôt que d'être destitué, lui le héros de l'indépendance devenu au fil du temps une sorte de caricature du vieux dirigeant africain qui s'accroche au pouvoir.
Quand il devient Premier ministre en 1980, 7 ans avant de devenir chef de l'Etat, Robert Mugabe suscite l'admiration. Il a passé dix années en détention, dirigé la lutte armée contre le pouvoir rhodésien, blanc et ségrégationniste.
Au nom de l'unité du pays, il joue d'abord la carte de la réconciliation. Robert Mugabe incarne alors la réussite d'une Afrique indépendante. Il est salué dans les capitales occidentales qui préfèrent fermer les yeux sur les premières vagues de répression, notamment dès 1982 quand l'armée met fin à la contestation du Matabeleland, dans le sud-ouest, faisant près de 20 000 morts.
Une crise sans fin
Dès le début des années 2000, Robert Mugabe change de cap. Il met en place les grandes réformes de la redistribution des terres. Ces réformes s'accompagnent de violences et contraignent la plupart des fermiers blancs à quitter le pays. C'est le temps des diatribes anti-impérialistes, des élections qui n'en sont pas, des pénuries alimentaires de la ruine financière.
Si Robert Mugabe reste sourd aux critiques, il n’est pas sourd toutefois aux conseils de sa femme, son ex-secrétaire, Grace Mugabe, et de sa clique – « la Cabale », comme dit maintenant le parti au pouvoir pour désigner ceux qui ont entraîné sa chute. Il avait promis un jour de fêter ses 100 ans au pouvoir. Une promesse non tenue, après l'annonce de sa démission ce mardi 21 novembre.
Quand il devient Premier ministre en 1980, 7 ans avant de devenir chef de l'Etat, Robert Mugabe suscite l'admiration. Il a passé dix années en détention, dirigé la lutte armée contre le pouvoir rhodésien, blanc et ségrégationniste.
Au nom de l'unité du pays, il joue d'abord la carte de la réconciliation. Robert Mugabe incarne alors la réussite d'une Afrique indépendante. Il est salué dans les capitales occidentales qui préfèrent fermer les yeux sur les premières vagues de répression, notamment dès 1982 quand l'armée met fin à la contestation du Matabeleland, dans le sud-ouest, faisant près de 20 000 morts.
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