La visite de Bassirou Diomaye Faye à Paris ne saurait être reléguée au rang de protocole diplomatique. En partageant un petit-déjeuner avec Emmanuel Macron et en rencontrant le patronat Français, le président a adressé un message clair : le Sénégal réaffirme sa souveraineté tout en se positionnant comme une terre d’opportunités pour l’investissement.
Depuis ses origines, Pastef a bâti son identité sur la rupture avec les dépendances héritées, érigeant la souveraineté en socle de son projet politique. Mais l’exercice du pouvoir appelle à transformer cette vision en actes tangibles. À Paris, Diomaye a livré une première démonstration. Il a rappelé que l’indépendance nationale ne rime pas avec isolement, mais avec la capacité à fixer son agenda et à dialoguer d’égal à égal. Devant les investisseurs français, il a mis en avant les atouts structurants du Sénégal : stabilité institutionnelle, potentiel énergétique et agricole, position géostratégique au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Son propos fut sans équivoque : le Sénégal reste ouvert, mais sur de nouvelles bases — transparence, réciprocité et respect de ses choix souverains.
Ce positionnement n’est pas une inflexion, mais une continuité stratégique. La souveraineté n’a de sens que si elle s’accompagne d’une économie solide, capable d’attirer les capitaux sans renoncer à son autonomie. En élargissant le cadre, Diomaye transforme la souveraineté en moteur d’attractivité et en gage de crédibilité internationale. Le Sénégal ne se présente plus comme un pays assisté, mais comme un partenaire sérieux, offrant un environnement propice aux investissements.
La difficulté, cependant, est double : convaincre la base militante que l’ouverture n’est pas compromission, et rassurer les partenaires étrangers sur la fiabilité de cette nouvelle ligne. Trop de rigidité exposerait le pays à l’isolement ; trop de souplesse nourrirait la suspicion de reniement. L’enjeu est donc de bâtir une nouvelle grammaire diplomatique où la souveraineté ne s’oppose pas au partenariat, mais en définit les termes.
La visite parisienne marque ainsi un moment de maturité. Elle prouve qu’il est possible de tenir la promesse de rupture tout en construisant des alliances pragmatiques. En assumant cette ligne de crête (souveraineté, coopération réinventée) Diomaye inscrit le Sénégal dans une diplomatie souveraine, moderne et assumée, où les partenaires étrangers cessent d’être des tuteurs pour devenir des alliés choisis.
Cette étape parisienne n’est pas une simple séquence classique : elle s’impose comme un nouveau paradigme stratégique et un acte fondateur de la nouvelle ère politique. À Paris, Diomaye n’a pas tendu la main pour quémander, il l’a tendue pour bâtir. Et c’est toute la différence entre dépendance et souveraineté.
Cheikh Seck
Conseiller en Stratégies - cheikhseck313@gmail.com
Depuis ses origines, Pastef a bâti son identité sur la rupture avec les dépendances héritées, érigeant la souveraineté en socle de son projet politique. Mais l’exercice du pouvoir appelle à transformer cette vision en actes tangibles. À Paris, Diomaye a livré une première démonstration. Il a rappelé que l’indépendance nationale ne rime pas avec isolement, mais avec la capacité à fixer son agenda et à dialoguer d’égal à égal. Devant les investisseurs français, il a mis en avant les atouts structurants du Sénégal : stabilité institutionnelle, potentiel énergétique et agricole, position géostratégique au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Son propos fut sans équivoque : le Sénégal reste ouvert, mais sur de nouvelles bases — transparence, réciprocité et respect de ses choix souverains.
Ce positionnement n’est pas une inflexion, mais une continuité stratégique. La souveraineté n’a de sens que si elle s’accompagne d’une économie solide, capable d’attirer les capitaux sans renoncer à son autonomie. En élargissant le cadre, Diomaye transforme la souveraineté en moteur d’attractivité et en gage de crédibilité internationale. Le Sénégal ne se présente plus comme un pays assisté, mais comme un partenaire sérieux, offrant un environnement propice aux investissements.
La difficulté, cependant, est double : convaincre la base militante que l’ouverture n’est pas compromission, et rassurer les partenaires étrangers sur la fiabilité de cette nouvelle ligne. Trop de rigidité exposerait le pays à l’isolement ; trop de souplesse nourrirait la suspicion de reniement. L’enjeu est donc de bâtir une nouvelle grammaire diplomatique où la souveraineté ne s’oppose pas au partenariat, mais en définit les termes.
La visite parisienne marque ainsi un moment de maturité. Elle prouve qu’il est possible de tenir la promesse de rupture tout en construisant des alliances pragmatiques. En assumant cette ligne de crête (souveraineté, coopération réinventée) Diomaye inscrit le Sénégal dans une diplomatie souveraine, moderne et assumée, où les partenaires étrangers cessent d’être des tuteurs pour devenir des alliés choisis.
Cette étape parisienne n’est pas une simple séquence classique : elle s’impose comme un nouveau paradigme stratégique et un acte fondateur de la nouvelle ère politique. À Paris, Diomaye n’a pas tendu la main pour quémander, il l’a tendue pour bâtir. Et c’est toute la différence entre dépendance et souveraineté.
Cheikh Seck
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