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​Angola: l'ex vice-président poursuivi à Lisbonne

Source de tensions diplomatiques entre le Portugal et l'Angola, le procès pour corruption impliquant l'ancien vice-président angolais Manuel Vicente s'est ouvert lundi au tribunal de Lisbonne qui, face à son absence, a décidé de le poursuivre séparément.



​Angola: l'ex vice-président poursuivi à Lisbonne
Manuel Vicente, qui était à la tête de la compagnie pétrolière nationale Sonangol à l'époque des faits présumés, qu'il nie, est accusé par le ministère public portugais d'avoir corrompu le procureur Orlando Figueira, en lui versant la somme de 763.500 euros pour que ce dernier classe deux enquêtes ouvertes en 2011, dans lesquelles il était soupçonné de blanchiment d'argent.
 
Confronté au refus des autorités angolaises de donner suite aux commissions rogatoires adressées depuis Lisbonne pour signifier à M. Vicente son inculpation, "le tribunal ordonne la séparation de la procédure" le concernant.
 
Une décision qui pourrait ouvrir la voie au transfert du dossier vers l'Angola, comme le réclament Luanda et les avocats de M. Vicente, selon lesquels l'ancien dirigeant de 61 ans, dispose d'une immunité pour avoir occupé le poste de vice-président entre 2012 et 2017.
 
"Une offense"
 
La justice portugaise a jusqu'ici refusé de transférer l'affaire, arguant que "les autorités angolaises ne donneraient pas suite à la procédure ou, du moins, ne donnent pas de garanties qu'elles le feraient", mais cette décision a fait l'objet d'un recours auprès de la Cour d'appel de Lisbonne.
 
Cette prise de position du ministère public avait été très mal reçue à Luanda. "Nous considérons cela comme une offense et nous n'accepterons pas d'être traités ainsi", a déclaré le président Joao Lourenço lors d'une conférence de presse le 8 janvier.
 
L'ouverture de ce procès contre l'ancien patron de la SONANGOL a finalement confirmé la dégradation des relations entre les deux pays et le président angolais ne semble toujours pas près de revenir sur ses propos avancés en septembre dernier : «Pour que les relations entre l'Angola et le Portugal reviennent au niveau d'un passé récent, nous voulons un geste : remettre la procédure à l'Angola».

BBC

Mardi 23 Janvier 2018 - 12:01


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