Les discussions autour du Projet de Loi de Finances 2026, ce lundi à l’Assemblée nationale ont été l'occasion d'une vive critique de la gestion des infrastructures sous le régime précédent. S'exprimant sur le budget du Ministère des Infrastructures, le président du groupe parlementaire de la majorité, Ayib Daffé, a dressé un tableau sombre, parlant d'un « bilan en quelque sorte toxique » et d’un « très lourd bilan passif » hérité par l'équipe actuelle.
Pour l'élu, une « bonne partie de la dette cachée » se loge dans le secteur des infrastructures. M. Daffé n'a pas mâché ses mots pour dénoncer les pratiques de l'administration sortante, qu'il a qualifiée de « champions de surfacturation ». Il a également fustigé l'opacité et le manque de rigueur dans l'attribution des marchés publics : « Ils étaient aussi très forts dans l’opacité des marchés publics. Ils passaient les marchés comme ils voulaient. Ils n'ont pas eu de planification rigoureuse, régulière, n'ont pas eu de programmation. C'était du pilotage à vue », a-t-il tonné. Il a même qualifié cette gestion de « lambatou » (improvisation).
Le député a illustré son propos par des exemples marquants. Il a cité le Train Express Régional (TER), dont le coût final aurait entraîné un endettement du pays « à hauteur de 10 200 milliards », ainsi que le Building Administratif Mamadou Dia, dont le budget initial de 17 milliards de francs CFA aurait terminé à 40 milliards. Ayib Daffé a souligné les conséquences de cette gestion, rappelant que plusieurs anciens dirigeants du ministère sont actuellement visés par des instructions ou épinglés par l'IGE ou la Cour des Comptes.
L'élu de la majorité a déploré un « investissement improductif » majoritairement réalisé par des entreprises étrangères, minimisant la part sénégalaise. Pour lui, la simple construction n'est pas synonyme de performance : « Tout maçon que tu vois, construira. Mais est-ce que ce qu’il construit est solide. Construire déjà et dire que le bâtiment s’est écroulé, cela n’est pas de la performance, si on doit se dire la vérité ».
Face à ce constat, M. Daffé a exhorté le ministre à élaborer un Plan des Infrastructures sur 5 ans et 10 ans. Il a insisté sur la nécessité d'objectifs clairs pour des infrastructures de qualité, réalisées dans les délais et à moindre coût. Il a appelé à une évaluation environnementale stratégique (EES) et à la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux, en amont des projets, à travers des études d'impact rigoureuses.
Parlant du contenu Local, Ayib Daffé a fermement plaidé pour le patriotisme économique dans le secteur, exigeant que les sociétés nationales de BTP, les bureaux d'études, de contrôle, et l'ingénierie-conseil sénégalais soient pleinement pris en compte, afin d’«enlever les entreprises étrangères de ce domaine ».
En conclusion, le député Daffé a soulevé la question de l'équilibre budgétaire, relevant les 700 milliards alloués à la gouvernance politique, tout en suggérant la nécessité de revoir certains postes de dépenses pour un meilleur équilibre.
Pour l'élu, une « bonne partie de la dette cachée » se loge dans le secteur des infrastructures. M. Daffé n'a pas mâché ses mots pour dénoncer les pratiques de l'administration sortante, qu'il a qualifiée de « champions de surfacturation ». Il a également fustigé l'opacité et le manque de rigueur dans l'attribution des marchés publics : « Ils étaient aussi très forts dans l’opacité des marchés publics. Ils passaient les marchés comme ils voulaient. Ils n'ont pas eu de planification rigoureuse, régulière, n'ont pas eu de programmation. C'était du pilotage à vue », a-t-il tonné. Il a même qualifié cette gestion de « lambatou » (improvisation).
Le député a illustré son propos par des exemples marquants. Il a cité le Train Express Régional (TER), dont le coût final aurait entraîné un endettement du pays « à hauteur de 10 200 milliards », ainsi que le Building Administratif Mamadou Dia, dont le budget initial de 17 milliards de francs CFA aurait terminé à 40 milliards. Ayib Daffé a souligné les conséquences de cette gestion, rappelant que plusieurs anciens dirigeants du ministère sont actuellement visés par des instructions ou épinglés par l'IGE ou la Cour des Comptes.
L'élu de la majorité a déploré un « investissement improductif » majoritairement réalisé par des entreprises étrangères, minimisant la part sénégalaise. Pour lui, la simple construction n'est pas synonyme de performance : « Tout maçon que tu vois, construira. Mais est-ce que ce qu’il construit est solide. Construire déjà et dire que le bâtiment s’est écroulé, cela n’est pas de la performance, si on doit se dire la vérité ».
Face à ce constat, M. Daffé a exhorté le ministre à élaborer un Plan des Infrastructures sur 5 ans et 10 ans. Il a insisté sur la nécessité d'objectifs clairs pour des infrastructures de qualité, réalisées dans les délais et à moindre coût. Il a appelé à une évaluation environnementale stratégique (EES) et à la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux, en amont des projets, à travers des études d'impact rigoureuses.
Parlant du contenu Local, Ayib Daffé a fermement plaidé pour le patriotisme économique dans le secteur, exigeant que les sociétés nationales de BTP, les bureaux d'études, de contrôle, et l'ingénierie-conseil sénégalais soient pleinement pris en compte, afin d’«enlever les entreprises étrangères de ce domaine ».
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