Le secteur du tourisme et de l’hôtellerie au Sénégal est secoué par des révélations fracassantes faites par le ministre de la Culture, de l'Artisanat et du Tourisme, Amadou Ba lundi, lors du vote du budget 2026 de son ministère. Des manquements graves en matière de gestion, notamment au prestigieux Hôtel King Fadh Palace et au niveau de la Sapco (Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal), ont été mis en lumière.
L'hôtel King Fadh Palace est au centre d'une crise de gouvernance qui pourrait mener à une séparation avec l'État. Face aux « plusieurs manquements signalés, notamment dans la gestion du Fonds Covid-19 », le ministre Amadou Ba a affirmé que l'État, qui détient 30% du capital, prendra ses responsabilités. « On va vers la rupture de contrat anticipée », a révélé Amadou Ba.
Cette annonce marque la volonté des autorités de mettre fin à une collaboration jugée problématique et de redresser la gestion de cet établissement hôtelier emblématique.
Le Chaos de la Sapco à Saly, "Grille Salariale Désordonnée"
La situation n'est pas plus reluisante à la Sapco, gestionnaire de la station balnéaire de Saly. Le ministre a décrit une gestion opaque et anarchique, où l'entendement est dépassé. Selon Amadou Ba, la société souffre d'un désordre total dans ses ressources humaines et sa gestion financière : « On ne sait pas qui entre et qui sort. Le nombre d'agents n'est pas connu ».
Parlant de ‘’anarchie salariale’’, le ministre dénonce : « Les salaires ne répondent à aucun critère. Le balayeur peut avoir plus de salaire qu'un cadre ». Il a aussi soulevé la question de ‘’la dette colossale’’. La Sapco croule sous une dette d'un milliard de francs CFA due à l'Ipres. Pire encore, le ministre a révélé, dans l'opacité totale, une augmentation de salaire de 500 millions de francs CFA entre 2023 et 2024, soulevant de sérieuses questions sur la bonne utilisation des deniers publics.
Réforme législative et affaire Radisson
Amadou Ba a également abordé la nécessité de réformer le cadre légal du secteur. Il a souligné les lacunes du Code du Tourisme actuel, dont il a demandé la révision. « Le code du Tourisme c’est moi qui ai demandé de le ramener. Mais le code a beaucoup de manquement. Si on le promulgue, il y aura beaucoup de manquement derrière ». Il souhaite notamment imposer des obligations d'exploitation aux propriétaires : « Quelqu’un qui ferme un hôtel pendant 10 ans, on doit l’obliger à exploiter, ou à céder ».
Concernant l'épineuse affaire de l'hôtel Radisson, le ministre a précisé la stratégie de l'État : « Ce qui s’est passé au Radisson, nous n’avons pas dit qu’on a perdu. Mais nous mettons la pression qu’il faut pour voir comment récupérer ce que la Turki a pris. Si tu sais que le droit n’est pas de ton côté, surtout à l’international, tu dois savoir comment négocier ».
Ces déclarations musclées du ministre Ba indiquent une volonté claire de mettre fin aux dérives de gestion et de restructurer en profondeur le secteur touristique sénégalais.
L'hôtel King Fadh Palace est au centre d'une crise de gouvernance qui pourrait mener à une séparation avec l'État. Face aux « plusieurs manquements signalés, notamment dans la gestion du Fonds Covid-19 », le ministre Amadou Ba a affirmé que l'État, qui détient 30% du capital, prendra ses responsabilités. « On va vers la rupture de contrat anticipée », a révélé Amadou Ba.
Cette annonce marque la volonté des autorités de mettre fin à une collaboration jugée problématique et de redresser la gestion de cet établissement hôtelier emblématique.
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La situation n'est pas plus reluisante à la Sapco, gestionnaire de la station balnéaire de Saly. Le ministre a décrit une gestion opaque et anarchique, où l'entendement est dépassé. Selon Amadou Ba, la société souffre d'un désordre total dans ses ressources humaines et sa gestion financière : « On ne sait pas qui entre et qui sort. Le nombre d'agents n'est pas connu ».
Parlant de ‘’anarchie salariale’’, le ministre dénonce : « Les salaires ne répondent à aucun critère. Le balayeur peut avoir plus de salaire qu'un cadre ». Il a aussi soulevé la question de ‘’la dette colossale’’. La Sapco croule sous une dette d'un milliard de francs CFA due à l'Ipres. Pire encore, le ministre a révélé, dans l'opacité totale, une augmentation de salaire de 500 millions de francs CFA entre 2023 et 2024, soulevant de sérieuses questions sur la bonne utilisation des deniers publics.
Réforme législative et affaire Radisson
Amadou Ba a également abordé la nécessité de réformer le cadre légal du secteur. Il a souligné les lacunes du Code du Tourisme actuel, dont il a demandé la révision. « Le code du Tourisme c’est moi qui ai demandé de le ramener. Mais le code a beaucoup de manquement. Si on le promulgue, il y aura beaucoup de manquement derrière ». Il souhaite notamment imposer des obligations d'exploitation aux propriétaires : « Quelqu’un qui ferme un hôtel pendant 10 ans, on doit l’obliger à exploiter, ou à céder ».
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