Le ministre algérien des Anciens combattants, Mohamed Chérif Abbas, lors de l'ouverture du colloque international sur les effets des essais atomiques français, à Alger, le 22 février 2010. AFP/STR
Après la remarque du Premier ministre turc qui accusait vendredi 23 décembre 2011 la France de «génocide en Algérie», le ministre algérien des Moudjahidines, Mohamed Cherif Abbas, a réouvert ce débat identitaire au nom «des martyrs de la guerre d’indépendance». Un véritable «retour en arrière» selon Michel Sabourdy, de la Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie : «Il n’y a pas eu de génocide en Algérie, je pense que c’est clair pour tout le monde. Ce sont des déclarations politiques qui sont autant de gages donnés à la France extrémiste qui existe encore en Algérie, malheureusement. Quand vous pensez que cinquante ans après, on n’est pas capable d’avoir un véritable rapprochement avec l’Algérie, alors qu’il n’a pas fallu pour que cela se fasse avec l’Allemagne, il y a quelque chose d’aberrant.»
L'analyse de l'historien Benjamin Stora
... c'est une revendication à caractère très identitaire, très idéologique et qui n'a pas forcément une traduction juridique, c'est à dire le fait de traduire tel ou tel responsable politique français (devant la justice)... la plupart des hommes politiques français qui ont été mêlés à cette histoire sont morts... je vois mal, surtout dans le contexte de l'élection présidentielle, des responsables politiques français se livrer à cet exercice de repentance...
Pour l’ancien dirigeant du FLN en France, Ali Haroun, l’Algérie a plus la tête dans la préparation du cinquantième anniversaire du cessez le feu de la guerre que dans ce débat identitaire : « En Algérie, au niveau du ministère de la Culture, des ouvrages se préparent, des films ; donc ce n’est pas un événement qui passera inaperçu. Je ne crois pas qu’on va commémorer cet anniversaire,... (en se regardant) comme des chiens de faïence.»
Avec les élections législatives prévues pour le printemps 2012 en Algérie, il reste à savoir si ce type de déclaration peut changer la donne politique.
Source: RFI
L'analyse de l'historien Benjamin Stora
... c'est une revendication à caractère très identitaire, très idéologique et qui n'a pas forcément une traduction juridique, c'est à dire le fait de traduire tel ou tel responsable politique français (devant la justice)... la plupart des hommes politiques français qui ont été mêlés à cette histoire sont morts... je vois mal, surtout dans le contexte de l'élection présidentielle, des responsables politiques français se livrer à cet exercice de repentance...
Pour l’ancien dirigeant du FLN en France, Ali Haroun, l’Algérie a plus la tête dans la préparation du cinquantième anniversaire du cessez le feu de la guerre que dans ce débat identitaire : « En Algérie, au niveau du ministère de la Culture, des ouvrages se préparent, des films ; donc ce n’est pas un événement qui passera inaperçu. Je ne crois pas qu’on va commémorer cet anniversaire,... (en se regardant) comme des chiens de faïence.»
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