Après Diouf et Henri, Mamadou Niang nouveau leader de la tanière ?

La première sélection de Mamadou Niang remonte au 27 mars 2002. Inconnu du bataillon de l’équipe vice-championne d’Afrique au Mali, mais une bonne partie des observateurs voit chez l’enfant de Thiemping, un potentiel candidat au Mondial asiatique, à la place d’Amara Traoré.

Bruno Metsu l’offre alors sa première cape face à la Bolivie (2-1). L’attaquant international, qui venait se révéler au grand public en six mois en terres lorraines où à côté d’Emmanuel Adebayor, il participa à la remontée du Fc Metz en Ligue 1, marque sa première communion avec Léopold Sédar Senghor. Il offre au Sénégal la victoire en inscrivant le deuxième but.

Mais, il reste au quai et regarde les compétitions sur le petit écran. Sans rancune, il rejoint la tanière sous l’ère Guy Stephan. Il termine meilleur buteur de la Can 2004 en Tunisie, mais ne parviendra pas à s’imposer en sélection pour diverses raisons. Star en Ligue 1, Niang peine à reproduire les mêmes performances en sélection où il est souvent accusé de lever le pied.

Il vit sous l’ombre de Henri Camara et d’El Hadji Diouf pendant cinq ans. En 2008, alors que les clans ont fini par miner la tanière, les divergences éclatent au grand jour. Il décide alors de mettre un croix sur la sélection jusqu’à ce que “certaines choses soient réglées“.

Après l’élimination des Lions dans la course pour la Can et le Mondial 2010, Amsatou Fall assume l’intérim et se voit confier la lourde tâche d’entamer la reconstruction. L’ancien coach de la Jeanne d’arc opte pour la sélection des binationaux.

Pour la première fois, Niang dont le dernier match remonte au 31 janvier 2008 à Kumasi, arbore à nouveau son dossard numéro 8. Il se voit confier le brassard du capitaine et dirige son équipe. Dans les habits de nouveau leader, il repositionne ses jeunes coéquipiers, frappe les coups de pied arrêtés et montre la voie en inscrivant son 16ème buts en sélection. Au moment où El Hadji Diouf a décidé de prendre sa retraite à 28 ans et l’errance de Henri Camara se poursuit en Premier League, “Mamad“ incarne le leadership de la nouvelle génération.