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Assemblée : Thierno Alassane Sall interpelle Bamba Cissé sur « les policiers sans salaire et la violence à l'UCAD »



Les députés de l'Assemblée nationale se sont penchés sur l'examen du projet de budget 2026 du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Face au ministre Mouhamadou Bamba Cissé, le député de l'opposition, Thierno Alassane Sall a soulevé plusieurs questions notamment la situation alarmante des policiers de la 49e promotion qui seraient sans salaire depuis de longs mois, et le silence du gouvernement face aux violences récentes impliquant les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD).

​Se faisant le porte-voix de plusieurs corps, le député non-inscrit a déclaré : « Je voudrais me faire la porte voix de 312 policiers action volontaires de la 7e génération première cohorte libérée en avril 2025, après 4 ans de services. Je voudrais savoir, les conditions dans lesquelles ils ont été libérés. Éventuellement pourquoi, comment, quelles solutions trouver? Alors que les autres cohortes qui ont suivi sont maintenues en activité ».
 
Thierno Alassane Sall a attiré l'attention sur le sort de la 49e promotion de policiers : ​« De même, depuis 22 mois, des policiers de la 49e promotion seraient sans salaire. Alors qu’ils ont assuré la surveillance de deux Magal, de deux Gamou, etc. », a-t-il soutenu, soulignant le manque de reconnaissance pour des agents ayant pourtant rempli leurs missions de sécurité publique lors de grands événements religieux.

Des « images insoutenables » à l'ucad, l'appel à une enquête
​Poursuivant son intervention, Thierno Alassane Sall a abordé les événements survenus à l'UCAD, déplorant la violence observée : « Monsieur le ministre, j'ai vu des images insoutenables des étudiants à l'Université avec des blessures par balle au niveau du ventre pour certains. J'ai vu de mes yeux vus des étudiants blessés à la jambe par ce qui semble être des projectiles à balles réelles ».
 
​L'élu a regretté le silence de ses collègues sur ces agissements, les invitant à la cohérence. Il a également lancé un appel aux étudiants pour une désescalade : « J'en appelle aux étudiants pour une désescalades et pour des formes de lutte plus pacifique ».
 
​Le député a ensuite mis en cause un « esprit qui n’est pas bon » insufflé par le ministre et ses supérieurs, faisant le lien entre les violences et certaines décisions récentes concernant les forces de sécurité : « Mais est-ce qu'il y a des enquêtes qui sont menées là? La vraie rupture serait, je pense que vous insuffler Monsieur le Ministre, vous et vos supérieurs, un esprit qui n’est pas bon... Parce que le fait de renvoyer des commissaires de police, le fait de renvoyer des gendarmes saccagés pour incinérer des locaux de presse. Et cette violence qui se déchaîne à l'université, qu'on voit, et pour laquelle je n'entends qu'une forme d'appel de votre part, aucune enquête ».
 
​M. Sall a exprimé son étonnement face à l'absence d'enquête, s'interrogeant sur la promesse de rupture tant attendue dans le pays. Il a conclu en louant le professionnalisme des forces de l'ordre, citant l'exemple d'un policier qui s'est abstenu de tirer sur une foule, mais a soulevé la question de la pression exercée sur eux et leurs supérieurs.
 
 


Mercredi 10 Décembre 2025 - 16:18


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