Les réserves de Ban Ki-moon soulignent à quel point l'ONU est mal à l'aise avec l'opération militaire au Mali. Reuters
Les pays d’Afrique de l’Ouest ont promis d’envoyer des troupes au Mali. Jusqu’à 6 000 hommes doivent se déployer aux côtés des forces maliennes et françaises. Mais il faudra les nourrir, les loger et leur fournir transports et équipements. C’est ce que les Nations unies appellent un « paquet logistique ».
Le Conseil de sécurité voudrait que l’ONU se charge de cette logistique. Mais Ban Ki-moon estime que fournir un soutien direct à une opération militaire pourrait mettre en danger le personnel de l’ONU et affecter la crédibilité des Nations unies. Le secrétaire général évoque également un délai très long, au moins quatre mois, pour fournir le soutien nécessaire aux troupes de la Misma.
Il propose donc que les Etats se chargent eux-mêmes de tout ce qui touche aux opérations de combats et que l’ONU ne soit chargée que du déploiement de la force internationale et de la stabilisation du Mali, une fois les combats terminés.
Cette hésitation montre une nouvelle fois à quel point l’ONU est mal à l’aise avec cette opération militaire au Mali. Ban Ki-moon a mis en garde à plusieurs reprises contre les risques humanitaires de cette intervention.
Le volet politique de la résolution de l'ONU gelé, mais toujours d'actualité
Les bruits de bottes dans le nord du Mali rendent les palabres inaudibles. Pourtant, la résolution 2085 des Nations unies prévoit un processus politique. Celui-ci doit permettre le rétablissement de l'ordre constitutionnel, ainsi que des négociations avec les mouvements du nord du Mali qui ont rompu tout lien avec les organisations terroristes et qui acceptent l’unité et l’intégrité territoriale du pays.
Si le rétablissement de l'ordre constitutionnel semble bien être à l'ordre du jour à Bamako, les autorités maliennes ne sont plus disposées à discuter avec qui que ce soit. Pourtant, les pays voisins et la communauté internationale estiment qu’un processus de réconciliation nationale est indispensable pour assurer la stabilité des institutions et du pays.
De ce fait, des contacts informels sont maintenus par les médiateurs habituels, le Burkina et l’Algérie, avec le MNLA, lui-même divisé, et certains membres de Ansar Dine, qui prendraient leur distance avec la direction du mouvement islamiste.
Il y a urgence à ce que Bamako rende publique la feuille de route pour la transition. Et pour la communauté internationale, elle doit aller de paire avec la mise en place d'un mécanisme de discussion avec les mouvements et la société civile du nord. Si l'action militaire éclipse actuellement le processus politique, celui-ci reste donc toujours d'actualité.
Source: RFI
Le Conseil de sécurité voudrait que l’ONU se charge de cette logistique. Mais Ban Ki-moon estime que fournir un soutien direct à une opération militaire pourrait mettre en danger le personnel de l’ONU et affecter la crédibilité des Nations unies. Le secrétaire général évoque également un délai très long, au moins quatre mois, pour fournir le soutien nécessaire aux troupes de la Misma.
Il propose donc que les Etats se chargent eux-mêmes de tout ce qui touche aux opérations de combats et que l’ONU ne soit chargée que du déploiement de la force internationale et de la stabilisation du Mali, une fois les combats terminés.
Cette hésitation montre une nouvelle fois à quel point l’ONU est mal à l’aise avec cette opération militaire au Mali. Ban Ki-moon a mis en garde à plusieurs reprises contre les risques humanitaires de cette intervention.
Le volet politique de la résolution de l'ONU gelé, mais toujours d'actualité
Les bruits de bottes dans le nord du Mali rendent les palabres inaudibles. Pourtant, la résolution 2085 des Nations unies prévoit un processus politique. Celui-ci doit permettre le rétablissement de l'ordre constitutionnel, ainsi que des négociations avec les mouvements du nord du Mali qui ont rompu tout lien avec les organisations terroristes et qui acceptent l’unité et l’intégrité territoriale du pays.
Si le rétablissement de l'ordre constitutionnel semble bien être à l'ordre du jour à Bamako, les autorités maliennes ne sont plus disposées à discuter avec qui que ce soit. Pourtant, les pays voisins et la communauté internationale estiment qu’un processus de réconciliation nationale est indispensable pour assurer la stabilité des institutions et du pays.
De ce fait, des contacts informels sont maintenus par les médiateurs habituels, le Burkina et l’Algérie, avec le MNLA, lui-même divisé, et certains membres de Ansar Dine, qui prendraient leur distance avec la direction du mouvement islamiste.
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Source: RFI
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