Arrivé troisième à la présidentielle de 2016, Sébastien Ajavon avait été arrêté en octobre de la même année après la découverte d’environ 18 kg de cocaïne pure d’une valeur estimée à 9 milliards de francs CFA (environ 14 millions d’euros) dans un conteneur destiné à l’une de ses sociétés.
Finalement relaxé au bénéfice du doute et pour absence de preuve il y a deux ans, Sébastien Ajavon pensait sans doute en avoir fini avec cette affaire, mais la Cour de répression des infractions économiques et terroristes (Criet) qui a été mise en place fin août, compte bien entendre l'opposant, à nouveau jugé donc pour « trafic de drogue international à haut risque ».
Convoqué le 4 octobre dernier, l’audience avait finalement été reportée. Les juges ont refusé à ses avocats tout droit de le défendre tant que lui-même ne s'était pas présenté. « Tout cela est illégal, bien sûr que la loi le lui permet », estime Me Moustapha Issiaka, l'un des avocats de l'opposant qui regrette de ne pas avoir encore eu accès au dossier.
Mercredi, dans un communiqué, Sébastien Ajavon a fait savoir qu'il ne comparaîtrait pas compte tenu des « graves irrégularités de la procédure ».
« C'est tout sauf du droit »
Du côté du gouvernement, on dément tout acharnement : « Sébastien Ajavon n'était même pas opposant en 2016. On ne devient pas opposant parce que l'on est interpellé », s'exclame le ministre de la Justice Séverin Quenum. « A partir du moment où le ministère public avait fait appel, le dossier n'était pas clos, explique le ministre, qui ajoute : la Criet a été mise sur pied entretemps. Toutes les affaires en cours qui se rapportent aux actes d'enrichissement illicite, de terrorisme ou de drogue lui sont dévolues ».
« La Criet n'est pas la cour d'appel », répond l'avocat de Sébastien Ajavon. « Cette cour va le juger au premier ou au deuxième degré ? C'est tout sauf du droit », insiste l'avocat.
Le principal opposant du président Patrice Talon risque 20 ans de prison.
Finalement relaxé au bénéfice du doute et pour absence de preuve il y a deux ans, Sébastien Ajavon pensait sans doute en avoir fini avec cette affaire, mais la Cour de répression des infractions économiques et terroristes (Criet) qui a été mise en place fin août, compte bien entendre l'opposant, à nouveau jugé donc pour « trafic de drogue international à haut risque ».
Convoqué le 4 octobre dernier, l’audience avait finalement été reportée. Les juges ont refusé à ses avocats tout droit de le défendre tant que lui-même ne s'était pas présenté. « Tout cela est illégal, bien sûr que la loi le lui permet », estime Me Moustapha Issiaka, l'un des avocats de l'opposant qui regrette de ne pas avoir encore eu accès au dossier.
Mercredi, dans un communiqué, Sébastien Ajavon a fait savoir qu'il ne comparaîtrait pas compte tenu des « graves irrégularités de la procédure ».
« C'est tout sauf du droit »
Du côté du gouvernement, on dément tout acharnement : « Sébastien Ajavon n'était même pas opposant en 2016. On ne devient pas opposant parce que l'on est interpellé », s'exclame le ministre de la Justice Séverin Quenum. « A partir du moment où le ministère public avait fait appel, le dossier n'était pas clos, explique le ministre, qui ajoute : la Criet a été mise sur pied entretemps. Toutes les affaires en cours qui se rapportent aux actes d'enrichissement illicite, de terrorisme ou de drogue lui sont dévolues ».
« La Criet n'est pas la cour d'appel », répond l'avocat de Sébastien Ajavon. « Cette cour va le juger au premier ou au deuxième degré ? C'est tout sauf du droit », insiste l'avocat.
Le principal opposant du président Patrice Talon risque 20 ans de prison.
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