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Boissons «énergisantes» : l'étude qui alerte sur les risques

Les boissons dites «énergisantes» (BDE), arrivées sur le marché français en 2008, sont plus que jamais sous surveillance. L'agence sanitaire Anses doit en effet présenter ce mardi ses conclusions sur les risques liés à leur consommation.



Boissons «énergisantes» : l'étude qui alerte sur les risques
























Contenant caféine, ginseng, taurine ou vitamines ces boissons sont suspectées de produire des effets indésirables, notamment cardiaques. Les enfants et les adolescents qui souvent l'associe à de l'alcool doivent absolument éviter d'en boire recommande l'agence sanitaire Anses. Réservées à l'adulte et déconseillées également aux femmes enceintes et aux sportifs,ces boissons type Red Bull, Monster, ou Burn,  sont pourtant très souvent consommées comme des sodas, environ 40 millions de litres, sont écoulés chaque année en France .

>> REPONDEZ A LA QUESTION DU JOUR : FAUT-IL INTERDIRE LES BOISSONS ENERGISANTES ?

Selon une vaste enquête européenne réalisée en 2012 à la demande de l'Efsa, l'autorité européenne de sécurité des aliments, 30% de la population adulte consomme ces boissons; parmi eux, 12% consomment jusqu'à 4,5 litres par mois. Plus de la moitié des consommateurs prennent en même temps de l'alcool (56% des adultes et 53% des adolescents). 68% des 10-18 ans en ont consommé dans l'année et 12% d'entre eux en consomment 7 litres par mois. Plus surprenant et inquiétant, 18% des enfants âgés de 3 à 10 ans en avaient bu dans l'année, d'après cette enquête faite dans 16 pays auprès de 52 000 personnes. Besoin d'énergie (y compris pour faire du sport) et/ou besoin de rester éveillé longtemps ainsi qu'un goût apprécié motivent cette consommation.

Différencier les boissons «énergisantes» des boissons «énergétiques»

Pourtant, les BDE ne doivent pas être confondues avec les boissons énergétiques destinées aux sportifs, car elles ne correspondent absolument pas aux caractéristiques nécessaires à l'effort ou à la récupération, estiment des experts de l'Anses dans la revue Médecine & Nutrition en pointant, entre autres, l'action diurétique de la caféine. Pour certaines agences sanitaires, comme celle du Québec (INSPQ), les risques pour la santé des BDE découleraient essentiellement d'une consommation excessive de caféine associée à de l'alcool ou des drogues.

En juin 2012, l'Anses indiquait avoir reçu plusieurs signalements d'effets indésirables suspectés d'être liés à la consommation de boissons énergisantes, dont deux cas mortels. En l'occurrence, deux décès par crises cardiaques «en cours d'investigation». Elle faisait notamment état de 24 cas recensés via les centres anti-poison et l'InVS (institut de veille sanitaire), dont treize pour lesquels «un lien de causalité possible ou probable a pu être établi». Les effets rapportés sont d'ordre cardiaque (tachychardie ou trouble du rythme), neurologique (crises d'épilepsie, tremblements, vertiges...), psychiatrique (angoisses, agitation, confusion).

Par ailleurs, «trois cas d'accidents vasculaires cérébraux et deux cas d'arrêt cardiaque - dont un mortel - ont été signalés pour lesquels le lien avec la consommation de boisson énergisante n'a pu être clairement établi», indiquait l'Anses en 2012. L'agence qui avait pris le relais de la surveillance de l'InVS en 2009 signalait également six nouveaux cas d'effets indésirables (dont 4 chez des moins de 30 ans). L'excès de caféine prise avec l'alcool favorise la déshydratation et pourrait entraîner des accidents cardiaques, notamment lors d'exercices physiques intenses.












Leparisien.fr

Mercredi 2 Octobre 2013 - 13:40


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