Lundi, vers 23 h sur les ondes de la radio nationale burundaise, la présidence a annoncé la nomination de son nouveau gouvernement. Un gouvernement composé de 20 membres. Six ministres ont été reconduits, notamment le ministre des Relations extérieures, Alain Aimé Nyamitwé.
Cinq ministres pro-Rwasa font leur entrée dans ce nouveau gouvernement. Ils héritent du ministère de la Jeunesse et des Sports, de la Fonction publique, du Commerce, de la Gouvernance et du Développement communal. Des ministères plus économiques que politico-sécuritaires.
Alors que le président Pierre Nkurunziza avait évoqué la modification de l'article 129 de la Constitution pour pouvoir former un gouvernement d'union nationale, celui-ci n'a pas été révisé. Cet article pose deux conditions à l'entrée au gouvernement : appartenir à un parti politique et obtenir plus de 5 % des voix.
Si la coalition d'Agathon Rwasa, Amizero, a largement dépassé les 5 %, elle reste une coalition d'indépendants. Mais pour le conseiller en communication de la présidence, Willy Nyamitwé, la Constitution a été respectée, car cette coalition peut être considérée comme une formation politique, explique-t-il.
Parmi les nominations marquantes de ce gouvernement, l'entrée du commissaire de police-chef Alain Guillaume Bunyoni, secrétaire permanent du Conseil national de sécurité. Depuis la mort du général Adolphe, il est devenu la pièce maitresse du président Nkurunziza.
Autre nomination à noter, celle de la nouvelle ministre de la Justice, une juge de la Cour constitutionnelle qui a validé la candidature de Pierre Nkurunziza. Pour ce qui est des quotas ethniques et de genre fixés par les accords d'Arusha, ceux-ci ont bien été respectés.
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