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Campagne électorale : Les banlieusards veulent une solution à l’insécurité

Keur Massar est l’un des arrondissements de la banlieue les plus reculés de la capitale Dakar. Un coup d’œil sur son lotissement avec des maisons éloignées l’une de l’autre, du manque de lampadaires et beaucoup de maisons abandonnées ou inhabitées, on imagine un peu l’état d’insécurité des lieux.



Campagne électorale : Les banlieusards veulent une solution à l’insécurité
Parmi les maux sociaux qui assaillent les citoyens du pays particulièrement ceux de la banlieue dakaroise, l’insécurité occupe une place prépondérante. En tout cas, à en croire les habitants de Keur Massar que nous avons rencontré pour une couverture citoyenne de la campagne électorale.

Par le simple fait de joindre ce coin de la banlieue, on a l’impression de quitter une ville pour une autre. Arrivée, le constat est réel. Les routes sont en voie de construction par endroit. Les maisons sont à équidistance l’une de l’autre. Plein de maisons inhabitées ou abandonnées sont un peu partout dans une partie du quartier qu’on appelle « le coin des have not », contraire celui des « haves » (les nantis ou bourgeois).

Venant du marché vers les 11 heures (heures locales), habillée en robe bleue avec un foulard attaché de façon délibérée, cette mère de famille hésite avant de nous répondre. Sans se présentée, elle entonne «vous voyez les maisons qui sont juste là. Ça ne vous dit rien. Nous sommes véritablement exposés, rien à faire ».

Après avoir compté 3 à 4 maisons inhabitées, sans rencontrer quelqu’un, l’équipe décide de changer de chemin pour aller vers des sources sonores. M. Fall, ancien policier et président de l’association des jeunes de Keur Massar, accepte volontiers de nous parler. « En ce qui concerne l’insécurité, nous en sommes victimes de plein fouet. Pour l’éclairage public, les autorités locales avaient fait un effort en installant un peu partout des lampadaires. Mais à nos jours regardez (en nous indiquant un lampadaire défectueux), rien ne fonctionne », indique M. Fall.

« C’est parfois les jeunes qui se constituent en différents groupes de surveillance pour nous sécuriser. On n’a pas ici, de brigades de surveillance avec cette obscurité. Nous sommes laissés pour compte. Pour la campagne électorale, on a encore vu personne, peut être ça va venir. Et ça sera des séries de promesses », se désole cet hommes qui a servit dans les rangs des forces de sécurité.

Quant à cet autre citoyen, enseignant de son état, la question de sécurité est plus que d’actualité dans leur localité. Et plusieurs cas d’agression ont été signalés dans leur zone, ce qui lui effraye toujours dans ses différentes sorties. « L’insécurité fait montre ici, ici chez nous. Tout récemment une femme a été violée et tuée par ses ravisseurs dans une maison inhabitée. Et moi je sorts souvent à 5 heures du matin dans le cadre de mes activités, il m’a été signalé que c’est l’heure propice pour ces bandits d’agresser les gens. Comme vous le constatez, les lampadaires font défaut par ici ».

Interrogé sur ses attentes par rapport à la campagne électorale des politiques, il soutient que ces derniers ont « la volonté de changer la donne, mais ce sont les moyens qui leur manquent. Je crois qu’ils ont tous la volonté de faire quelques choses pour mon quartier et d’autres quartiers voire même le pays tout entier. Il faut aussi comprendre le contexte dans lequel nous vivons. C’est une période de crise sans nom. A l’instar du Sénégal, même les grandes puissances économiques pleurnichent sous le coup de la crise économique ».

Dans ce quartier de Keur Massar, plusieurs cas d’insécurité ont souvent été enregistrés. Le plus récemment est l’agression d’une femme. Selon des informations, elle fut violée et tuée par ses agresseurs dans une maison inhabitée. Les maisons inhabitées sont nombreuses à Keur Massar.

Un autre facteur explique cette insécurité. Il s’agit du déplacement de certaines populations dakaroises qui quittent le centre ville pour venir habiter dans la banlieue. Tel est le cas de Keur Massar.


Samedi 11 Février 2012 - 12:04


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