
L’ancien Champ de courses, alors dévolu aux sports hippiques dans les années 70 et 80, accueille de nouveaux locataires. Logé derrière la Banque de l’Habitat du Sénégal, l’espace ressemble à un chantier où règne un grand désordre. Le nouveau site des commerçants déguerpis de Sandaga est loin d’être nivelé. La surface est accidentée, offrant çà et là des zones escarpées. Les eaux de la dernière pluie stagnent encore sur la vaste étendue de ce terrain. A notre passage, les commerçants s’attelaient encore à mettre de l’ordre au niveau des cantines pas encore prêtes. Bien entendu, la présence de la police a pour effet de dissuader les voleurs aux mains lestes. L’endroit étant en chantier, presque tous les corps de métiers y sont présents parmi lesquels on distingue un grand nombre d’électriciens.
Les commerçants ont porté le bleu de chauffe pour se mettre à l’ouvrage et rendre accueillantes leurs cantines. Très occupés à reprendre vite leurs activités commerciales, ils livrent difficilement leurs impressions. L’espace accueille 507 cantines bien numérotées avec les noms des différents propriétaires. Il y a aussi des toilettes propres et bien aménagées. Le manque d’eau n’est point un souci dans le nouveau site de recasement. Le visage qu’il présente est celui d’un marché où clients et commerçants pourront marchander tranquillement. Les rares cantines ouvertes font pour le moment dans la débrouillardise. Une façon pour leurs propriétaires de ne pas rentrer les mains vides.
Le déménagement, une pilule difficile à gérer
En groupe, de vieux commerçants discutent sur leur nouvel environnement. Si certains approuvent la décision des autorités de les relocaliser temporairement sur ce site un peu excentré, d’autres, comme le vieux Cheikh Ndiaye, ont vraiment du mal à digérer la pilule de la démolition de Sandaga. Surtout qu’à les en croire, le nouveau site de recasement est encore en chantier. « Nous ne refusons pas ce site. Mais avant de déguerpir les gens, il fallait au préalable finir le nouveau marché. Mais c’est comme si l’autorité voulait juste nous faire sortir de Sandaga», déplore le vieux Cheikh Ndiaye obligé de reprendre le souffle après cette tirade. A en croire notre interlocuteur, tout a été fait dans la précipitation. « Le ministre (Ndlr, de l’Urbanisme, de l’Hygiène publique etc.), dans sa volonté de raser le marché de Sandaga, a mis la charrue avant les bœufs », se plaint le vieil homme. Il n’empêche, la majorité des commerçants rencontrés ne refusaient pas de quitter le vieux marché de Sandaga.
Ces commerçants magnifient même l’idée de reconstruire le plus vieux marché de la capitale. Ce qu’ils fustigent le plus souvent, c’est l’impatience des autorités à en finir rapidement avec Sandaga sans se soucier de leurs problèmes. Moctar Diallo, un jeune commerçant de nationalité guinéenne, est propriétaire d’une cantine. Il vend des lunettes. A l’en croire, le nouveau site est bien fait et répond aux normes modernes. Le seul problème, fait-il savoir, est qu’il n’y a aucune publicité pour informer la population du déménagement de Sandaga au Champ de courses. Et encore, aucun panneau n’est visible pour orienter le public vers le nouveau site de recasement. Ce qui pourrait probablement impacter sur leur chiffre d’affaires, fait savoir notre interlocuteur.
Ce qu’il faut également souligner c’est la gratuité des cantines pour une durée de deux ans. Cela dit, administrativement, aucun document n’est mis à la disposition de ces commerçants pour leur signifier qu’ils regagneront le marché Sandaga après sa reconstruction. Une autre paire de manches après la reconstruction du mythique marché…
Le Témoin
Les commerçants ont porté le bleu de chauffe pour se mettre à l’ouvrage et rendre accueillantes leurs cantines. Très occupés à reprendre vite leurs activités commerciales, ils livrent difficilement leurs impressions. L’espace accueille 507 cantines bien numérotées avec les noms des différents propriétaires. Il y a aussi des toilettes propres et bien aménagées. Le manque d’eau n’est point un souci dans le nouveau site de recasement. Le visage qu’il présente est celui d’un marché où clients et commerçants pourront marchander tranquillement. Les rares cantines ouvertes font pour le moment dans la débrouillardise. Une façon pour leurs propriétaires de ne pas rentrer les mains vides.
Le déménagement, une pilule difficile à gérer
En groupe, de vieux commerçants discutent sur leur nouvel environnement. Si certains approuvent la décision des autorités de les relocaliser temporairement sur ce site un peu excentré, d’autres, comme le vieux Cheikh Ndiaye, ont vraiment du mal à digérer la pilule de la démolition de Sandaga. Surtout qu’à les en croire, le nouveau site de recasement est encore en chantier. « Nous ne refusons pas ce site. Mais avant de déguerpir les gens, il fallait au préalable finir le nouveau marché. Mais c’est comme si l’autorité voulait juste nous faire sortir de Sandaga», déplore le vieux Cheikh Ndiaye obligé de reprendre le souffle après cette tirade. A en croire notre interlocuteur, tout a été fait dans la précipitation. « Le ministre (Ndlr, de l’Urbanisme, de l’Hygiène publique etc.), dans sa volonté de raser le marché de Sandaga, a mis la charrue avant les bœufs », se plaint le vieil homme. Il n’empêche, la majorité des commerçants rencontrés ne refusaient pas de quitter le vieux marché de Sandaga.
Ces commerçants magnifient même l’idée de reconstruire le plus vieux marché de la capitale. Ce qu’ils fustigent le plus souvent, c’est l’impatience des autorités à en finir rapidement avec Sandaga sans se soucier de leurs problèmes. Moctar Diallo, un jeune commerçant de nationalité guinéenne, est propriétaire d’une cantine. Il vend des lunettes. A l’en croire, le nouveau site est bien fait et répond aux normes modernes. Le seul problème, fait-il savoir, est qu’il n’y a aucune publicité pour informer la population du déménagement de Sandaga au Champ de courses. Et encore, aucun panneau n’est visible pour orienter le public vers le nouveau site de recasement. Ce qui pourrait probablement impacter sur leur chiffre d’affaires, fait savoir notre interlocuteur.
Ce qu’il faut également souligner c’est la gratuité des cantines pour une durée de deux ans. Cela dit, administrativement, aucun document n’est mis à la disposition de ces commerçants pour leur signifier qu’ils regagneront le marché Sandaga après sa reconstruction. Une autre paire de manches après la reconstruction du mythique marché…
Le Témoin
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