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Conjurer l’obsolescence programmée du pouvoir judiciaire en Afrique de l’Ouest

La semaine dernière a été celle de deux procès très attendus au Bénin, ceux de deux acteurs politiques et ex-candidats à la candidature présidentielle en avril 2021. Le professeur de droit Joël Aïvo a été condamné par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à dix ans de prison ferme. Verdict encore plus lourd pour Reckya Madougou, ex- ministre de la Justice sous Boni Yayi, condamnée à 20 ans de réclusion criminelle par la même cour pour « complicité d’actes terroristes ».



 Il est délicat de commenter des décisions de justice. Mais on ne peut pas se taire lorsque ces décisions, au-delà des cas individuels, s’inscrivent dans une tendance lourde de restriction de l’espace politique et civique.
 
Alors oui, je ne peux pas affirmer que le professeur de droit Joël Aïvo, la femme politique Reckya Madougou, et avant eux, l’homme d’affaires et acteurs politique Sébastien Ajavon et quelques autres, n’aient rien à se reprocher et n’aient commis la moindre violation des lois existantes, les anciennes comme les plus récentes, votées au pas de charge au cours des dernières années.
 
Ce qui est par contre difficilement réfutable, c’est que les lois elles-mêmes et les institutions qui sont censées veiller à leur application n’inspirent plus confiance. Ce n’est pas moi qui le dis. Tous les indicateurs qui essaient de mesurer les degrés de démocratie, de respect des libertés, élaborés par des organisations réputées, témoignent de la tendance préoccupante observée au Bénin.
 

RFI

Samedi 18 Décembre 2021 - 08:11


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