
« Premièrement : En avril 2012, au moment de la passation des pouvoirs entre le Président Sall et son prédécesseur, le baril de pétrole était au-dessus de 120 dollars américains. Un an après le lancement du PSE (Plan Sénégal Emergent), exactement en décembre 2015, le baril de pétrole est tombé à 40 USD soit une baisse drastique de près de 70%. Autrement dit, si en avril 2012 l’on achetait le pétrole à 1000 F CFA, le baril, en décembre 2015, on l’achetait à 300 F CFA », assène le député du Groupe parlementaire « Liberté et Démocratie ».
Deuxièmement, Mamadou Diop « Decroix » soutient que « l’encours de la dette était relativement faible au regard des normes UEMOA : 34% du PIB en 2011 ».
« Ces deux facteurs combinés ont constitué sans conteste un environnement extrêmement favorable pour notre pays lorsqu’on analyse les agrégats macro-économiques d’aujourd’hui. Malheureusement ces facteurs n’apparaissent presque jamais dans la littérature du gouvernement », indique-t-il.
Poursuivant, le coordonnateur du Front Patriotique pour la Défense de la République ajoute que « les énormes masses financières qui ont pu être préservées suite à cette tendance baissière du baril de pétrole dans les conditions d’un endettement assez faible, n’ont pas été recyclées dans les circuits économiques comme le voudrait une véritable approche de développement, mais capturées par l’Etat au détriment des autres agents économiques que sont les entreprises et les ménages. Ceux-ci auraient pu profiter de cette baisse substantielle des prix des hydrocarbures qui aurait assurément affecté tous les secteurs de l’économie, pour relancer un tant soit peu la consommation, la production et l’emploi ».
« Ceci nous amène à votre taux de croissance de 6,7% qui est bon en soi si tant est qu’on puisse parler d’un taux de croissance en soi. La qualité de notre croissance n’est pas bonne parce qu’extravertie, tirée par des moteurs comme les télécommunications ou les services financiers qui ne changent pas la qualité de vie des populations. Voilà pourquoi la pauvreté prend l’ascenseur tandis que la croissance prend les escaliers. Dans tous les départements, la plupart des ménages n’ont pas 3 repas/jour vous le savez. Le taux de pauvreté est en fait reparti à la hausse puisqu’il était descendu jusqu’à 41% pour remonter à 56% aujourd’hui. N’est-ce pas ce que vous avez d’ailleurs compris quand vous écrivez, je vous cite : « l’ambition du Président de la République est surtout de réaliser une croissance de qualité c’est-à-dire qui génère de l’emploi et des revenus… Votre croissance ne génère ni emplois ni revenus à des niveaux qui devraient lui correspondre », assène-t-il.
Parlant de l’endettement, l’allié du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) relève que « selon les informations disponibles, le Sénégal est le pays le plus endetté de l’UEMOA et les intérêts de la dette sont payés par de nouveaux emprunts. « Jël bukki suule bukki ». leb bor ngir fey bor. Selon vos propres chiffres, nous avons un service de la dette de 840 milliards en 2018. Ainsi nous allons devoir débourser 2 milliards 300 millions cfa chaque jour du 1er janvier au 31 décembre 2018 pour rembourser des dettes. Votre rythme d’endettement est trop rapide sans compter que la qualité de la dette est plutôt douteuse. De 34% en 2011 vous êtes passés à 60% en 2017 soit plus de 5 points du PIB par an. Si ce rythme devait être maintenu, dans deux ans nous atteindrons la barre des 70% qui constitue le plafond d’endettement selon les critères de convergences de l’UEMOA ».
En ce qui concerne le budget de consommation, Mamadou Diop « Decroix » conseille au ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à « (le) dégraisser : 760 milliards en 2017 alors que la pauvreté augmente c’est trop ; surtout au vu des emplois politiques dans la masse salariale. L’exemple des enseignants qu’on pointe du doigt à toutes les occasions mérite qu’on s’y arrête : 80.000 enseignants perçoivent 266 milliards là où 39.000 autres agents consomment 320 milliards cfa. Faites la comparaison. Parmi ces derniers beaucoup sont des emplois politiques avec des contrats spéciaux et des salaires faramineux ».
« Le taux d’investissement est trop faible pour émerger : seulement 23%. Les pays qui aspirent réellement à émerger ont des taux d’investissement qui oscillent entre 35 et 40%. Au total, vos choix et vos orientations, je ne parlerai pas de vision puisque vous n’en avez pas, ne mèneront pas de si tôt notre pays à l’émergence mais nous plongeront davantage dans la pauvreté et la précarité comme les chiffres non contestables le montrent. Ce n’est pas pour rien qu’il y a deux ans nous étions le 25ème pays le plus pauvre au monde perdant presque 10 places par rapport à 2010-2011. Il faut donc définir un modèle alternatif de développement qui change complètement la base de notre économie en prenant comme priorité le secteur primaire (agriculture, pêche, élevage) judicieusement articulé aux autres secteurs », sert-il.
Deuxièmement, Mamadou Diop « Decroix » soutient que « l’encours de la dette était relativement faible au regard des normes UEMOA : 34% du PIB en 2011 ».
« Ces deux facteurs combinés ont constitué sans conteste un environnement extrêmement favorable pour notre pays lorsqu’on analyse les agrégats macro-économiques d’aujourd’hui. Malheureusement ces facteurs n’apparaissent presque jamais dans la littérature du gouvernement », indique-t-il.
Poursuivant, le coordonnateur du Front Patriotique pour la Défense de la République ajoute que « les énormes masses financières qui ont pu être préservées suite à cette tendance baissière du baril de pétrole dans les conditions d’un endettement assez faible, n’ont pas été recyclées dans les circuits économiques comme le voudrait une véritable approche de développement, mais capturées par l’Etat au détriment des autres agents économiques que sont les entreprises et les ménages. Ceux-ci auraient pu profiter de cette baisse substantielle des prix des hydrocarbures qui aurait assurément affecté tous les secteurs de l’économie, pour relancer un tant soit peu la consommation, la production et l’emploi ».
« Ceci nous amène à votre taux de croissance de 6,7% qui est bon en soi si tant est qu’on puisse parler d’un taux de croissance en soi. La qualité de notre croissance n’est pas bonne parce qu’extravertie, tirée par des moteurs comme les télécommunications ou les services financiers qui ne changent pas la qualité de vie des populations. Voilà pourquoi la pauvreté prend l’ascenseur tandis que la croissance prend les escaliers. Dans tous les départements, la plupart des ménages n’ont pas 3 repas/jour vous le savez. Le taux de pauvreté est en fait reparti à la hausse puisqu’il était descendu jusqu’à 41% pour remonter à 56% aujourd’hui. N’est-ce pas ce que vous avez d’ailleurs compris quand vous écrivez, je vous cite : « l’ambition du Président de la République est surtout de réaliser une croissance de qualité c’est-à-dire qui génère de l’emploi et des revenus… Votre croissance ne génère ni emplois ni revenus à des niveaux qui devraient lui correspondre », assène-t-il.
Parlant de l’endettement, l’allié du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) relève que « selon les informations disponibles, le Sénégal est le pays le plus endetté de l’UEMOA et les intérêts de la dette sont payés par de nouveaux emprunts. « Jël bukki suule bukki ». leb bor ngir fey bor. Selon vos propres chiffres, nous avons un service de la dette de 840 milliards en 2018. Ainsi nous allons devoir débourser 2 milliards 300 millions cfa chaque jour du 1er janvier au 31 décembre 2018 pour rembourser des dettes. Votre rythme d’endettement est trop rapide sans compter que la qualité de la dette est plutôt douteuse. De 34% en 2011 vous êtes passés à 60% en 2017 soit plus de 5 points du PIB par an. Si ce rythme devait être maintenu, dans deux ans nous atteindrons la barre des 70% qui constitue le plafond d’endettement selon les critères de convergences de l’UEMOA ».
En ce qui concerne le budget de consommation, Mamadou Diop « Decroix » conseille au ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à « (le) dégraisser : 760 milliards en 2017 alors que la pauvreté augmente c’est trop ; surtout au vu des emplois politiques dans la masse salariale. L’exemple des enseignants qu’on pointe du doigt à toutes les occasions mérite qu’on s’y arrête : 80.000 enseignants perçoivent 266 milliards là où 39.000 autres agents consomment 320 milliards cfa. Faites la comparaison. Parmi ces derniers beaucoup sont des emplois politiques avec des contrats spéciaux et des salaires faramineux ».
« Le taux d’investissement est trop faible pour émerger : seulement 23%. Les pays qui aspirent réellement à émerger ont des taux d’investissement qui oscillent entre 35 et 40%. Au total, vos choix et vos orientations, je ne parlerai pas de vision puisque vous n’en avez pas, ne mèneront pas de si tôt notre pays à l’émergence mais nous plongeront davantage dans la pauvreté et la précarité comme les chiffres non contestables le montrent. Ce n’est pas pour rien qu’il y a deux ans nous étions le 25ème pays le plus pauvre au monde perdant presque 10 places par rapport à 2010-2011. Il faut donc définir un modèle alternatif de développement qui change complètement la base de notre économie en prenant comme priorité le secteur primaire (agriculture, pêche, élevage) judicieusement articulé aux autres secteurs », sert-il.
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