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Coronavirus Sénégal: des spécialistes racontent le calvaire des cancéreux depuis le début de la pandémie

Profitant de leur face-à-face avec les conseillers du conseil économique, social et environnemental au 5ème Jour de la 2ème session du Cese, des spécialistes en cancérologie ont raconté le calvaire des cancéreux…



Coronavirus Sénégal: des spécialistes racontent le calvaire des cancéreux depuis le début de la pandémie
L’apparition de la pandémie de Covid-19 a mis les malades du cancer dans une situation inconfortable. C’est du moins ce qu’a expliqué la « patronne » de la Ligue Sénégalaise contre le Cancer. À en croire Dr Fatma Guenoune, les malades du Cancer ont peur d’être atteints de la Covid-19 sachant qu’elle peut entrainer des complications plus graves. il arrivait, confie-t-elle, aux malades de payer jusqu’à 40 mille francs pour quitter Thiès et venir à Dakar. « Beaucoup avaient du mal à en trouver. Ce qui a provoqué des retards de rendez-vous, de recommencement de leur chimiothérapie. ils étaient en colère parfois et étaient aussi dans le chagrin. Face à tout cela, la Lisca a beaucoup communiqué pour sensibiliser les malades du Cancer », soutient Dr Guenoune. Laquelle se félicite du fait que sa structure a pu collecter, lors du téléthon qu’elle a organisé quelques jours avant l’apparition de la Covid-19, 150 millions de francs. Et de révéler que « nous avons dépensé 110 millions sur les 150 millions pour la prise en charge des malades du cancer. notre objectif était de construire une unité de chimiothérapie à Thiès. Malheureusement, nous n’avons pas pu parce que nous avons dépensé les 110 millions. il ne reste que 40 millions. Mais, nous allons tout faire pour respecter notre promesse. »

La présidente de la Ligue Sénégalaise contre le Cancer plaide pour qu’il y ait « dans chaque hôpital régional une unité qui prenne en compte la maladie cancéreuse. il faudrait former les infirmiers pour pouvoir orienter les cancéreux dans ces unités… » Lors de son exposé, le professeur Mamadou Diop, Directeur de l’institut Joliot-Curie de lutte contre le Cancer de l’hôpital Le Dantec s’est demandé pourquoi on ne devrait pas réformer notre système de santé ici au Sénégal. « Avant le cancer du col de l’utérus, c’était uniquement les médecins mais aujourd’hui les sages -femmes le font. Et cela est accepté par l’OMS. Je pense qu’il faut être ouvert. nous devons pouvoir réformer notre système médical et paramédical. Les sages-femmes sont les premières à assister lors de l’accouchement. Donc, on doit les former pour qu’elles puissent détecter très tôt ce cancer. nous n’avons pas beaucoup de moyens d’action. par exemple, nous avons 5 médecins au Centre Joliot-Curie qui n’ont pas de bureau. ils n’ont pas où recevoir par exemple ceux qui viennent leur rendre visite ».

Réagissant aux exposés des différents intervenants, le conseiller Mouhamadou Fall du Cese a d’abord tenu à confirmer les difficultés que rencontrent les malades du Cancer. « Moi, j’accompagnais mon fils, qui était malade, pendant 8 mois. Mais, je dois dire qu’il arrivait des moments où les médecins avaient du mal à trouver des lits pour les malades. Sur ce, nous étions obligé d’aller acheter un matelas pour qu’il puisse être pris en charge. Ça, c’était avant la Covid-19. Je me demande actuellement comment vous devez vivre. Et cela doit certainement être pire », a témoigné le Conseiller.

Le conseiller Cheikh Ngaïdo Ba a, après avoir rappelé que le président de la République a décidé d’injecter 500 milliards dans le secteur de la Santé dans la période 2020-2024, estimé que c’est maintenant aux professionnels de Santé d’y mettre, selon lui, du contenu pour faire sortir leur secteur la tête de l’eau…

Le Témoin


Mercredi 23 Septembre 2020 - 10:16


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