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Côte d'Ivoire: 70 détenus pro-Gbagbo en liberté provisoire à Abidjan

Il s'agit de civils et de militaires, des anonymes pour la plupart accusés d'atteinte à la sûreté de l'Etat pour ces actes commis pendant la crise post-électorale ou en lien avec les attaques qui ont visé les forces de sécurité durant l'été 2012. Ce geste s'inscrit dans la détente politique voulue par le gouvernement ivoirien qui a aussi convaincu de nombreux exilés de rentrer. Mais, cette décision laisse planer des doutes sur l'indépendance de la justice.



Les détenus libérés sont des civils, des militaires, des anonymes proches de Laurent Gbagbo. Reuters
Les détenus libérés sont des civils, des militaires, des anonymes proches de Laurent Gbagbo. Reuters

Cette normalisation des relations avec l'opposition a notamment permis le retour de plus de 1 400 militaires en fonction sous l'ancien régime – ainsi que de nombreux civils. Plusieurs sont visés par des mandats d'arrêt émis par la justice ivoirienne, mais jusqu'à présent ils n'ont pas été appliqués.

Face à des exilés désireux de rentrer mais effrayés par les représailles, l'argument de la stabilité retrouvée de la Côte d'Ivoire ne suffit pas toujours  : l'absence de poursuites est en général ce qui les convainc.


 Côte d’Ivoire : transfert de douze militaires pro-Gbagbo à Abidjan


Ces libertés provisoires et ces mandats d'arrêt levés choquent les défenseurs des droits humains : récemment le MIDH, le Mouvement ivoirien des droits humains, s'en étonnait, alors que la cellule chargée d'enquêter sur les crimes de la crise post-électorale venait d'être reconduite – il dénonçait aussi « une immixtion dangereuse de l'exécutif dans la sphère judiciaire ».
 

Le sociologue Rodrigue Kone  déplore aussi cette politique de l'impunité, qui oublie les victimes – sacrifiées selon lui au nom d'une stratégie politique. Le mandat de la Commission réconciliation a été renouvelé pour un an cette fin de semaine par Alassane Ouattara. A l'heure où les procès de la crise post-électorale ont du mal à s'organiser, cette commission pourrait être le seul espace où les victimes pourront s'exprimer.

Source : Rfi.fr
 



Dimanche 2 Février 2014 - 10:21


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