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Côte d'Ivoire: Alassane Ouattara lève le voile sur ses intentions



« Ce jeudi 6 août, explique le quotidien, dans son adresse à la nation à la veille de l’anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara, également président du RHDP, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre.Ce qui a suscité des réactions de joie chez ses partisans aussi bien dans la capitale, que dans d’autres régions du pays. » note L’Intelligent d'Abidjan. 

Quand le site L’infodrome.ci note pour sa part que le président a officialisé sa candidature « après moult hésitations » mais « sans surprise ».

L’infodrome rappelle que le RHDP sera « donc représenté par celui qui a été élu une première fois en 2010, puis réélu en 2015 » pour briguer cette fois « un troisième mandat que d’aucuns estiment anti-constitutionnel ».

Le site 360 Afrique, revient ici sur le fond du débat. « La constitution ivoirienne limite à deux le nombre de mandats présidentiels mais, selon l'interprétation du pouvoir, développe le site marocain, l'adoption de la nouvelle loi fondamentale en 2016 a remis les compteurs a zéro. Or selon l'opposition en revanche, Alassane Ouattara n'a pas le droit de se présenter. »

De nombreux titres reviennent aussi sur le fond du discours d'Alassane Ouattara

Koaci.com le publie notamment en intégralité. News.Abidjan en livre lui un condensé, rappelant entre autres, qu'après le décès d'Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre qui était le candidat RHDP, Alassane Ouattara a parlé hier de « cas de force majeur et de devoir citoyen ». Il dit répondre favorablement à l'appel de ses concitoyens lui demandant de se présenter. « Une décision mûrement réfléchie, dans l'intéret supérieur de la nation. Un vrai sacrifice » selon les mots du président ivoirien retranscrits par News.Abidjan.

Afrique sur 7 souligne qu’une réaction est désormais attendue, celle d’Emmanuel Macron. Le site rappelle en effet qu’après le 5 mars dernier, lorsque « Alassane Ouattara annonçait devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès à Yamoussoukro sa volonté de prendre sa retraite politique définitive, et son intention de passer le flambeau à une nouvelle génération », le président français avait salué sur Twitter « la décision historique du président Ouattara, homme de parole et homme d’État » Or, Afrique sur 7 relève aujourd’hui un autre tweet, celui de Nathalie Yamb, conseillère exécutive du candidat du Lider Mamadou Koulibaly qui dit être « calée là, à attendre la réaction d'Emmanuel Macron »  Afrique sur 7 de conclure qu’ « Elle est d'ailleurs loin d'être seule à surveiller le compte Twitter du locataire de l'Élysée ».

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Une annonce ivoirienne également suivie en Guinée 

« Ouattara candidat à un 3ème mandat : bonne nouvelle pour Alpha Condé », titre Guinée Matin, qui explique : « Même si ses intentions de briguer un troisième mandat sont connues depuis longtemps, Alpha Condé a refusé jusque-là de se déclarer candidat ».
« Ce jeudi, précise Guinée Matin, la convention nationale du RPG Arc-en-ciel a désigné Alpha Condé candidat du parti au pouvoir à la présidentielle du 18 octobre, mais le chef de l’Etat guinéen s’est contenté de dire qu’il prend acte de cette décision, préférant différer sa réponse ».
« Pour beaucoup, il a voulu maintenir sa prudence afin de laisser ouvertes toutes les possibilités devant lui », relève l’article, estimant tout de même qu' « avec cette déclaration d’Alassane Ouattara, Alpha Condé est certain désormais qu’il n’est pas le seul président ouest-africain à s’engager sur la très contestée voie d’un troisième mandat. Ce qui réduit, pour lui, les chances d’un isolement et même de sanctions de la part de la CEDEAO et d’autres organisations africaines et internationales. »
« Ce qui amène certains à penser, conclut Guinée Matin, que le président guinéen ne va plus tarder à officialiser à son tour sa décision de briguer un troisième mandat, malgré la contestation en cours depuis plusieurs mois dans le pays. »

L’Observateur Paalga au Burkina Faso parle de «vague du faux suspense»

« Un suspense, un long suspense qui est toujours volontairement entretenu ». Chez l’un comme chez l’autre, Alassane Ouattara comme Alpha Condé. « Et c’est une démarche aussi vieille que la démocratie sous nos tropiques » écrit l’Observateur Paalga, qui explique ensuite : « C’est le parti qui implore d’abord le messie de répondre favorablement à l’appel pressant du bon peuple. Et la réponse est invariablement la même : "J’ai entendu votre appel et j’accepte de faire don de ma personne pour encore guider la nation vers des lendemains meilleurs" ». 

Même son de cloche pour Wakat Séra qui titre : «Alassane Ouattara et Alpha Condé, Ô rage ! Ô désespoir ! ».  "En Guinée comme en Côte d’Ivoire, estime le journal burkinabè, le scénario est identique, mené de main de maître par d’anciens et vieux opposants qui feignent d’oublier qu’ils sont arrivés au pouvoir par le jeu charmant de l’alternance politique. Et qui, jettant aujourd’hui aux oubliettes leur combat et la lutte de démocrates sincères contre les longs règnes qui les mettaient d’office en quarantaine du pouvoir, s’érigent en souverains dans des États de droit. Des États où la Loi fondamentale recommande et impose pourtant une limitation à deux mandats présidentiels.»

RFI

Vendredi 7 Août 2020 - 08:36


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