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Côte d'Ivoire : guérilla urbaine et situation militaire incertaine à Abidjan

La journée a été émaillée de tirs et d'incidents à Abidjan hier vendredi 8 avril 2011. L'ambassade de France a affirmé que la résidence de l'ambassadeur avait à nouveau été attaquée par des éléments pro-Gbagbo, une information aussitôt démentie par le camp du président sortant. La situation militaire reste extrêmement incertaine, les fidèles de Laurent Gbagbo sont repassés maîtres de la radio-télévision d'Etat et auraient aussi renforcé leurs positions dans les quartiers de Cocody et du Plateau. Tandis que la situation humanitaire dans la capitale économique ivoirienne se dégrade encore.



Côte d'Ivoire : guérilla urbaine et situation militaire incertaine à Abidjan
La bataille d'Abidjan se joue autour de plusieurs lieux stratégiques que les forces républicaines souhaitent faire tomber. Mais elle prend également de plus en plus la forme d’une guérilla urbaine menée par ceux que les FRCI appellent les miliciens pro-Gbagbo.

Leur traque est l’une des principales missions des combattants pro-Ouattara, comme cet homme en pause entre deux opérations de ratissage : « ce sont des enfants, ils sont dans les maisons, dans les étages, ils ont des armes, ils tuent des gens, donc nous aussi on est là, on défend le pays. »


Les civils se plaignent des exactions menées par ceux qui ont pris les armes au nom de Laurent Gbagbo : « Le problème qui se pose actuellement c’est celui des miliciens, ils sont beaucoup, ils font des pillages. »

Un autre ajoute : « Ils étaient quatre, ils ont défoncé la porte avec des briques, moi j’ai du sortir par le trou de mon climatiseur et j’ai pu m’échapper jusqu’au cimetière où j’ai passé la nuit ». « C’est des gens qui attendent l’heure du couvre-feu, ils viennent chez vous ils vous dépouillent, si vous avez la malchance d’être là ils vous exécutent. »

Un officier FRCI estime qu’il faudra une semaine pour nettoyer la ville de ces éléments armés. Cette neutralisation sera pourtant une tache difficile. Hier vendredi des combats ont éclaté près de la base arrière des pro-Ouattara, une zone qui était pourtant censée avoir été sécurisée.

L'efficacité du blocus autour de Laurent Gbagbo remise en cause

« Du pipeau ! » C'est en ces termes qu'Alain Toussaint, un conseiller de Laurent Gbagbo, a qualifié la menace de blocus d'Alassane Ouattara autour de la résidence du président sortant. Il était à Paris aux côtés de Jacques Vergès, vendredi 8 avril 2011, à l'occasion d'une conférence de presse organisée par le célèbre avocat français. Vergès et Toussaint ont fustigé l'intervention de la force française Licorne et maintiennent que Laurent Gbagbo a gagné le deuxième tour des élections.

Les journalistes étaient nerveux dans le cabinet de Maître Vergès : positionner les trépieds de caméras et tirer les câbles sans renverser les statuettes et les jeux d’échecs de l’avocat octogénaire relève du défi. Pour le reste, la presse n’a rien appris à l’issue de la conférence.

Jacques Vergès, comme souvent a largement fait appel à des références historiques pour appuyer son propos : « C’est comme si De Gaulle avait exigé en 1944 que le maréchal Pétain crie 'vive de Gaulle' »... Il a condamné l’œuvre des missiles de Licorne et a rappelé la France à ses défaites coloniales : « Que le gouvernement français, médite sur Dien Bien Phu où l’armée française a été vaincue ! ».

Vergès a de nouveau plaidé pour un recompte des voix, ou pour l’organisation d’un nouveau scrutin dans les 18 ou 24 mois. Après une charge au vitriol contre le chef d’Etat français Nicolas Sarkozy, le conseiller de Laurent Gbagbo Alain Toussaint a tourné en dérision la menace d’un blocus autour de la résidence présidentielle.

« Sur le blocus, notre armée peut aller et venir. Il n’y a aucun char de l’Onuci qui entoure la résidence du président Gbagbo ». Alain Toussaint a traité Alassane Ouattara d’usurpateur et a rejeté son appel à la réconciliation. « Sa réconciliation, pour nous, c’est du pipeau…». Enfin, Alain Toussaint a affirmé que jamais Gbagbo n’avait envisagé l’exil : « Il ne bougera pas de la terre de ses ancêtres et il est bien calé dans son fauteuil présidentiel ».

Rfi

Samedi 9 Avril 2011 - 09:39


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1.Posté par jean22031 le 09/04/2011 13:47
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peut on laisser pourrir la situation sans que ne se developpe une guerre civile avec de nombreux morts et des exactions esceque l'onuci peut intervenir pour au moins détruire les chars et armes lourdes

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