C’est avec une colère contenue que le président du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire évoque le dossier des victimes et des parents des victimes de la crise post-électorale de 2000.
Selon Issiaka Diaby, ils craignent d’être ignorés par la justice nationale. Et l’article paru il y a une semaine dans Notre Voie, le quotidien proche du FPI, qualifiant de montage le charnier de Yopougon a indigné ceux qui cherchent depuis 13 ans à « connaître les commanditaires et les auteurs » de ces crimes, « pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice ».
Le président du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire a été reçu hier au Parquet d’Abidjan Plateau. Il a demandé que les auteurs de l’article soient entendus. Le directeur de publication deNotre Voie s’étonne que le Collectif des victimes en Côte d’Ivoire saisisse la justice. César Etou se dit prêt à se rendre aux possibles convocations, même s’il estime que le collectif aurait pu simplement user de son droit de réponse auprès du quotidien.
Un premier procès s’était déjà tenu il y a 12 ans sur cette affaire du charnier de Yopougon. Une audience dans le camp de gendarmerie d’Agban dans un climat hostile aux plaignants. Les huit gendarmes poursuivis avaient été relaxés, faute de présence des parties civiles, victimes d’intimidation.
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