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Côte d'Ivoire: le président de la CEI sort de son mutisme

Silencieux depuis la proclamation le 2 décembre de la victoire d'Alassane Ouattara, le président de la Commission électorale indépendante ivoirienne (CEI) est sorti de son mutisme. Ce vendredi 31 décembre, à Paris, Youssouf Bakayoko a répondu aux accusations d'irrégularité du camp Gbagbo. De son côté, l'Union européenne a approuvé de nouvelles sanctions contre 59 proches de Laurent Gbagbo.



Côte d'Ivoire: le président de la CEI sort de son mutisme
Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante ivoirienne (CEI) est sorti de son silence, une première depuis la proclamation le 2 décembre de la victoire d'Alassane Ouattara par la CEI.

Youssouf Bakayoko est à Paris d'où il a donné une conférence de presse, ce vendredi 31 décembre, avec le porte-parole de la CEI, Yacouba Bamba. Les deux responsables de la Commission ont rejeté les accusations de fraude et d'irrégularités du camp Gbagbo. Tous deux ont réitéré la validité de leurs chiffres qui donnaient Alassane Ouattara vainqueur de la présidentielle ivoirienne.

Youssouf Bakayoko a expliqué notamment pourquoi il avait choisi l'hôtel du golf d'Abidjan et non pas le siège de la CEI pour proclamer ces résultats. Pour ce faire, il est revenu sur ce qui s'était passé la veille de cette proclamation le 1er décembre dernier : "Notre institution a été envahie par des personnes en uniforme".

Sur le front diplomatique, l'Union européenne a approuvé de nouvelles sanctions. Cinquante-neuf proches de Laurent Gbagbo sont désormais interdits de visa dans la zone UE. Une liste qui comprend la quasi totalité des membres du gouvernement Gbagbo. Sont sanctionnés également des personnalités du Conseil constitutionnel et certain responsables des médias.

De son côté, la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) mise toujours sur le dialogue. Son président, le chef de l'Etat nigérian Goodluck Jonathan, est en visite au Bénin. Avec le président béninois, il doit faire le point sur le blocage qui demeure. Boni Yayi faisait parti des trois émissaires envoyés cette semaine à Abidjan.

Lundi 3 janvier 2011, une nouvelle mission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest doit retourner à Abidjan pour tenter une fois de plus de convaincre Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. Laurent Gbagbo à qui Alassane Ouattara donne jusqu'à ce vendredi soir minuit pour quitter le pouvoir, lui promettant en échange qu'« il n'aurait pas d'ennuis », a dit son Premier ministre Guillaume Soro.

Mais Laurent Gbagbo peut en tout cas compter sur deux soutiens français. Deux figures du barreau parisien, l'ancien président du Conseil constitutionnel Roland Dumas et l'avocat Me Jacques Vergès. Tous deux sont en Côte d'Ivoire à la demande de Laurent Gbagbo. Ce vendredi en fin de matinée, ils ont rencontré le président du Conseil constitutionnel ivoirien. Ecoutez les déclarations de Jacques Vergès et de Roland Dumas à la sortie de leur audience :

Nous ne prenons pas parti, nous venons étudier et l'on s'aperçoit qu'il y a des choses inexactes qui se sont produites.

Rfi

Samedi 1 Janvier 2011 - 10:16


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