Doron Baga, un village de quatre kilomètres carrés, est quasiment rayé de la carte. Baga, situé à quelques kilomètres de là, est à moitié détruit. C’est ce que l'on peut voir sur les images satellites qu'Amnesty International a achetées auprès d'un opérateur privé. Dans ces deux villages en bordure du lac Tchad, 3 700 maisons, commerces ou bâtiments ont été détruits par le feu.
Ces images impressionnantes corroborent les témoignages recueillis par Amnesty dans la zone. Le 3 janvier, après avoir attaqué la base militaire de Baga, les extrémistes de Boko Haram s'en sont pris à la ville, brûlant les maisons, tuant les hommes et kidnappant femmes et enfants. Une grande partie des habitants ont pu s'enfuir, soit en pirogue sur le lac Tchad, soit en brousse, mais les hommes armés les ont poursuivis, semant la terreur dans une quinzaine de villages au total. D'après les témoignages, Boko Haram voulait faire payer aux habitants le fait que certains d'entre eux appartiennent à la Force d'intervention civile conjointe, une milice populaire censée épauler l'armée.
Désormais, ces villages sont quasi abandonnés. Près de 5 000 habitants de Baga ont trouvé refuge à Maiduguri, la capitale régionale. Rien que pour l'année 2014, Amnesty International estime à 4 000 le nombre de victimes civiles de Boko Haram dans cette région du nord du Nigeria.
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