Ses partisans occupaient jusque-là deux emplacements : la place Nahda et la place Rabaa al-Adawiya. La première, la plus petite, a été reprise, à en croire les informations fournies par le ministère de l’Intérieur. Quant au plus grand sit-in de Rabaa al-Adawiya, la police est toujours aux abords des lieux. Elle a avancé, mais les manifestants sont encore là. Le podium fonctionnait d'ailleurs encore, enseveli sous la fumée. En effet, les policiers se sont installés sur les toits des immeubles et tirent des gaz lacrymogènes.
Bulldozers blindés
La police, au début, a utilisé des bulldozers blindés pour détruire les lignes défensives qui avaient été construites en béton ou en sacs de sable, pour permettre aux blindés des forces de l'ordre d’entrer dans les sit-in.
Au stade actuel, la situation est très confuse. Il y a beaucoup de fumée, que ce soit de la fumée de gaz lacrymogène ou des pneus en flammes. La police a déclaré qu’en fait, elle laissait la porte ouverte aux manifestants afin qu'ils sortent des deux sit-in, et que seules seraient arrêtées les personnes recherchées par la police, c’est-à-dire les hauts responsables de la confrérie des Frères musulmans.
Toujours est-il que Le Caire est paralysé, plus aucun train ne circule entre la capitale et la province, par peur de voir les affrontements de ce matin faire tache d’huile dans la région.
Eglise copte incendiée
Alors que les affrontements avec la police font rage au Caire, des partisans de l’ancien président Morsi ont incendié une église copte à Sohag, dans le centre de l’Egypte, en représailles, a rapporté l’agence officielle Mena.
Représentant 5% à 10% de la population égyptienne, les coptes ont participé au reversement de l’ancien chef d’Etat islamiste.
Appels au calme
Quelques heures après le début de la dispersion des militants pro-Morsi au Caire, les appels au calme se sont multipliés, tant à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur. Pour Ahmed Ezzat, porte-parole de l'Organisation égyptienne pour la liberté d'expression, les autorités doivent faire preuve de mesure. « Nous demandons à la police et aux forces armées d'utiliser la force sans avoir recours à la violence inutile, et de seulement intervenir afin de protéger la vie des gens, de se protéger elles-mêmes et surtout de garantir le droit au rassemblement et aux manifestations pacifiques, explique-t-il au micro de RFI. Il y a des femmes et des enfants qui participent à ces manifestations. La police doit donc absolument faire la différence entre ceux qui sont armés et qui ont un comportement violent et les manifestants pacifiques. »
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle a lui appelé « toutes les forces politique » égyptiennes « à empêcher une escalade de la violence ».
De son côté, l’Union européenne juge « extrêmement préoccupantes » les informations circulant sur la mort de manifestants. « Nous réaffirmons que la violence ne mènera à aucune solution et nous exhortons les autorités égyptiennes à procéder avec la plus grande retenue », a déclaré Michael Mann, porte-parole de la Haute représentante pour la politique extérieure de l'UE, Catherine Ashton.
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