Cette jeune pharmacienne, qui ne souhaite pas donner son nom, travaille dans un hôpital dans le sud du Sinaï, à plus de 400 kilomètres du Caire. Elle dénonce des pénuries et des conditions de travail dégradées en ces temps de coronavirus. Une situation d’autant plus difficile à vivre pour elle qu’elle ne se sent pas du tout soutenue par sa hiérarchie : « On nous reproche même de vouloir changer de masque dans la journée alors qu’on sait très bien qu’il perd de son efficacité au bout de quatre heures ou quand il est mouillé. »
Le syndicat des médecins estime que docteurs et infirmiers sont particulièrement mal protégés en Égypte, car ils manquent d’équipements et de tests. Mais ce n’est pas le seul problème, d’après ce praticien, membre du syndicat des médecins : « On manque d’information sur ce qu’il faut faire. Quand on a un patient atteint du Covid, qui doit-on appeler ? Un jour on nous dit de faire quelque chose, et le lendemain on doit faire complètement autre chose. Notre premier problème, c’est qu’on manque de matériel et d’équipements pour se protéger du coronavirus. Et il n’y a aucune stratégie ou politique prévue pour diagnostiquer et soigner les équipes médicales. »
Les chiffres officiels restent relativement bas en Égypte, mais les hôpitaux sont devenus de véritables clusters de la maladie. Mada Masr, le dernier média libre d’Égypte y a mené de longues investigations. Notamment dans l’Institut national du cancer au Caire, où des équipes médicales ont été massivement infectées au début du mois d’avril. Lina Attalah, la rédactrice en chef revient sur l’enquête :
« Les infirmiers et les infirmières ont beau dire au management de l’hôpital qu’ils sentent qu’ils ont les symptômes, le management leur a dit qu’ils n’ont pas besoin d’être testés. Ca m’a mise en colère parce que c’était le comportement du directeur de l’hôpital et du management de l’hôpital envers son équipe. Mais c’est aussi le fait que c’est un hôpital où presque tous les patients ont des problèmes d’immunité. »
Un sentiment de colère partagé par des professionnels de santé qui se sentent bien seuls dans la lutte contre le coronavirus.
Le syndicat des médecins estime que docteurs et infirmiers sont particulièrement mal protégés en Égypte, car ils manquent d’équipements et de tests. Mais ce n’est pas le seul problème, d’après ce praticien, membre du syndicat des médecins : « On manque d’information sur ce qu’il faut faire. Quand on a un patient atteint du Covid, qui doit-on appeler ? Un jour on nous dit de faire quelque chose, et le lendemain on doit faire complètement autre chose. Notre premier problème, c’est qu’on manque de matériel et d’équipements pour se protéger du coronavirus. Et il n’y a aucune stratégie ou politique prévue pour diagnostiquer et soigner les équipes médicales. »
Les chiffres officiels restent relativement bas en Égypte, mais les hôpitaux sont devenus de véritables clusters de la maladie. Mada Masr, le dernier média libre d’Égypte y a mené de longues investigations. Notamment dans l’Institut national du cancer au Caire, où des équipes médicales ont été massivement infectées au début du mois d’avril. Lina Attalah, la rédactrice en chef revient sur l’enquête :
« Les infirmiers et les infirmières ont beau dire au management de l’hôpital qu’ils sentent qu’ils ont les symptômes, le management leur a dit qu’ils n’ont pas besoin d’être testés. Ca m’a mise en colère parce que c’était le comportement du directeur de l’hôpital et du management de l’hôpital envers son équipe. Mais c’est aussi le fait que c’est un hôpital où presque tous les patients ont des problèmes d’immunité. »
Un sentiment de colère partagé par des professionnels de santé qui se sentent bien seuls dans la lutte contre le coronavirus.
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