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Election à Madagascar: les petits candidats réclament plus de visibilité



A Madagascar, les petits candidats peinent à se faire connaître par la population. Ils sont en tout 36 à s'être lancés dans la course à la présidence. Une élection fixée au 7 novembre. Si en cette période de campagne électorale les « gros » candidats, notamment trois anciens présidents malgaches, font le tour du pays avec leurs moyens faramineux, les autres candidats ont bien du mal à faire entendre leur voix. Face à ce déséquilibre entre candidats, la Céni organise des débats diffusés à la télévision et à la radio nationale. C'est aussi ce que fait la société civile en organisant des débats rediffusés sur des chaînes de télévision privées.

Permettre aux électeurs de mieux connaître les candidats et rééquilibrer l'égalité des chances. C'est l’ambition de la société civile et de la fondation allemande Friedrich-Ebert. Elles ont organisé ce mercredi un débat rediffusé sur la chaîne privée Kolo TV.

Treize candidats ont répondu à l'appel. Parmi eux, Roseline Rasolovoahangy, entrepreneur : « Cela aide beaucoup les petits candidats, mais aussi le peuple malgache qui veut vraiment savoir ce qu’il y a à côté de ces trois anciens présidents. Et l’argent qu’ils utilisent, c’est de l’argent du peuple, mais aussi de l’argent… on ne sait pas d’où cela vient, qui est derrière ces fonds énormes. Mais j’espère que les gens comprennent que notre programme est bien préparé. Et c’est sûr, cela va aider le peuple ».

Les favoris du scrutin ont d'ailleurs snobé l'invitation, notamment les anciens chefs d'Etat.

Manque de moyens, peu connus du grand public, les petits candidats doivent faire face à de nombreux obstacles, explique Serge Imbeh, prétendant à la présidence et économiste : « Dans certaines régions, les chefs de districts n’autorisent pas mes équipes à mettre mes affiches sur le panneau officiel. Il y a des blocages. Il faut réfléchir, pas par les tee-shirts, pas par l’argent, essayer de participer avec les équipes au porte-à-porte et d’arrêter à chaque ville, de faire connaître les gens. Voici mon programme. Les gens sont étonnés : il y a quelqu’un comme ça. Je dis : oui, vous avez l’alternance ».

Si la loi électorale promulguée il y a cinq mois apporte des améliorations sur la transparence des fonds de campagne, le financement de ces campagnes lui n'est pas plafonné. Une des causes de l'inégalité des chances entre les candidats.

Rfi

Jeudi 18 Octobre 2018 - 16:09


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