Voilà des mois que cette décision très attendue fait parler d'elle. Le socialiste Pedro Sánchez avait annoncé sa volonté d'accorder ces grâces aux neuf dirigeants catalans. C'est finalement à Barcelone, à l'opéra du Liceu, qu'il a tenu à officialiser cette mesure devant des représentants de la société civile catalane. Le chef du gouvernement a expliqué qu'il souhaitait ouvrir une nouvelle ère, celle des retrouvailles, de la concorde. Il a même terminé en déclarant son amour aux Catalans. Pourtant, le gouvernement catalan n'a pas voulu assister à cette conférence. Aux portes de l'opéra, des centaines de d'indépendantistes s'étaient réunis pour manifester et crier leur mécontentement.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces grâces ne sont pas spécialement bien accueillies par le camp des indépendantistes. Pour eux, la solution aurait dû être celle de l'amnistie. La nuance est importante puisque la grâce n'efface ni la condamnation ni la culpabilité des accusés. Elle devient donc une « faveur » accordée par l'exécutif.
Les sécessionnistes plus modérés et plusieurs des prisonniers se sont, eux, montrés favorables à cette mesure d'un point de vue personnel. Oriol Junqueras, l'ancien vice-président condamné à 13 ans de prison, a même dit, depuis sa cellule, que cette mesure pouvait « atténuer le conflit et soulager la douleur de la répression ».
Améliorer l'image de la justice espagnole en Europe
Cette mesure avait aussi un autre objectif, plus international. Il ne faut pas oublier que Pedro Sánchez est un europhile convaincu et il sait que l'emprisonnement des leaders catalans ne fait pas consensus en Europe. Cette mesure de grâce cherche aussi à rétablir en quelque sorte l'image de la justice espagnole au delà des Pyrénées.
D'ailleurs lundi, en fin de journée, le Conseil de l'Europe a approuvé une résolution dans laquelle il demandait la libération des condamnés catalans, mais aussi une réforme du Code pénal espagnol pour le délit de sédition pour lequel ils avaient été condamnés et enfin de retirer les mandats d'arrêt européens pour les autres ex-dirigeants catalans en fuite à l'étranger. Parmi eux, Carles Puigdemont, installé en Belgique. Autant de de demandes qui ne seront pas satisfaites par le gouvernement espagnol, pour l'instant. Pedro Sánchez ne semble pas encore disposé à pardonner les Catalans exilés.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces grâces ne sont pas spécialement bien accueillies par le camp des indépendantistes. Pour eux, la solution aurait dû être celle de l'amnistie. La nuance est importante puisque la grâce n'efface ni la condamnation ni la culpabilité des accusés. Elle devient donc une « faveur » accordée par l'exécutif.
Les sécessionnistes plus modérés et plusieurs des prisonniers se sont, eux, montrés favorables à cette mesure d'un point de vue personnel. Oriol Junqueras, l'ancien vice-président condamné à 13 ans de prison, a même dit, depuis sa cellule, que cette mesure pouvait « atténuer le conflit et soulager la douleur de la répression ».
Améliorer l'image de la justice espagnole en Europe
Cette mesure avait aussi un autre objectif, plus international. Il ne faut pas oublier que Pedro Sánchez est un europhile convaincu et il sait que l'emprisonnement des leaders catalans ne fait pas consensus en Europe. Cette mesure de grâce cherche aussi à rétablir en quelque sorte l'image de la justice espagnole au delà des Pyrénées.
D'ailleurs lundi, en fin de journée, le Conseil de l'Europe a approuvé une résolution dans laquelle il demandait la libération des condamnés catalans, mais aussi une réforme du Code pénal espagnol pour le délit de sédition pour lequel ils avaient été condamnés et enfin de retirer les mandats d'arrêt européens pour les autres ex-dirigeants catalans en fuite à l'étranger. Parmi eux, Carles Puigdemont, installé en Belgique. Autant de de demandes qui ne seront pas satisfaites par le gouvernement espagnol, pour l'instant. Pedro Sánchez ne semble pas encore disposé à pardonner les Catalans exilés.
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