Au poste de Rusizi-1, quelques habitants de Bukavu traversent la frontière malgré l’absence d’agents de l’immigration congolaise. Esther Marlaine est étudiante, elle est venue se réfugier chez des proches. « Ça fait très peur. Les gens ne sortent pas de la maison, ils restent enfermés. Donc, je vais d’abord rester ici un peu, si le mouvement recommence à Bukavu, je rentre. »
Pour arriver jusqu’à la frontière, Lysa Mushangalusa a traversé une ville de Bukavu presque déserte, profitant du calme apparent pour se déplacer malgré quelques tirs sporadiques entendus jusqu’à Rusizi : « Tout est fermé, tous les commerces, les boutiques, tout. On a vu comment on a massacré nos frères et sœurs de Goma, on a peur que ça se passe de la même manière, personne ne peut vouloir que ces choses-là lui arrive. »
Certains se déplacent pour la deuxième fois en quelques semaines, après avoir fui Goma pour se réfugier à Bukavu. Avec un simple sac sur le dos, Jeannot Munguakonkwa cherche encore où aller. « Je ne sais pas quelle direction je vais prendre, mais je suis sûr que je suis en train de fuir, et je vais voir si je peux me réfugier quelque part. C’est pas la première fois que je me déplace, à cause des atrocités, des hostilités. S’il s’agit de parler de l’espoir du peuple, c’est difficile. C’est pas le moment de dire qu’au Congo, nous avons un libérateur, non, moi, je ne le vois pas. »
Les passages transfrontaliers étaient bien moins nombreux que d’habitude ce samedi… face à l’incertitude sécuritaire et aux craintes de pillages dans Bukavu.
Pour arriver jusqu’à la frontière, Lysa Mushangalusa a traversé une ville de Bukavu presque déserte, profitant du calme apparent pour se déplacer malgré quelques tirs sporadiques entendus jusqu’à Rusizi : « Tout est fermé, tous les commerces, les boutiques, tout. On a vu comment on a massacré nos frères et sœurs de Goma, on a peur que ça se passe de la même manière, personne ne peut vouloir que ces choses-là lui arrive. »
Certains se déplacent pour la deuxième fois en quelques semaines, après avoir fui Goma pour se réfugier à Bukavu. Avec un simple sac sur le dos, Jeannot Munguakonkwa cherche encore où aller. « Je ne sais pas quelle direction je vais prendre, mais je suis sûr que je suis en train de fuir, et je vais voir si je peux me réfugier quelque part. C’est pas la première fois que je me déplace, à cause des atrocités, des hostilités. S’il s’agit de parler de l’espoir du peuple, c’est difficile. C’est pas le moment de dire qu’au Congo, nous avons un libérateur, non, moi, je ne le vois pas. »
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