Abiy Ahmed parti au front, c’est Demeke Mekonnen qui prend les rênes du gouvernement de façon temporaire. Les affaires courantes seront donc gérées par le numéro deux du gouvernement, celui qui est à la fois vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères.
Combien de temps durera cet intérim ? Personne ne le sait encore. Notamment car les mouvements d’Abiy Ahmed sont toujours inconnus. Est-il sur le champ de bataille ? Si oui, lequel ? Aucune image n’a pour l’instant filtré sur les médias éthiopiens. La télévision publique s’est contentée de dire qu’il menait les opérations sur le front depuis mardi.
Les combats continuent, les rebelles se trouvant toujours à 180 km au nord d'Addis-Abeba. L’armée fédérale prétend avoir repoussé les rebelles sur le front est, dans la région Afar et avoir tué une dizaine de leurs commandants, sans que leurs noms ne soient communiqués.
Mercredi soir, le secrétaire général de l'ONU a appelé au « cessez-le-feu », depuis la Colombie où il est en visite, cinq ans après la signature des accords de paix. « Le processus de paix en Colombie m'incite à lancer aujourd'hui un appel urgent aux protagonistes du conflit en Éthiopie pour un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel afin de sauver le pays », a plaidé Antonio Guterres au cours d'une conférence de presse. Ce cessez-le-feu devrait « permettre un dialogue inter-éthiopien pour résoudre la crise et permettre à l'Éthiopie de contribuer à nouveau à la stabilité de la région », a-t-il ajouté.
Le champion olympique Haile Gebreselassie lui aussi sur le pied de guerre
L'annonce du départ au front du chef de l'exécutif a notamment trouvé un écho dans la communauté sportive éthiopienne. La superstar de la course de fond, Haile Gebreselassie, fait partie de ceux qui ont répondu à l’invitation du Premier ministre. Le double champion olympique, reconverti en homme d’affaire, est un proche d’Abiy Ahmed.
Par le passé, il s’est plusieurs fois élevé contre ce qu’il juge être des pressions injustes de l’Occident sur le Premier ministre. Désormais, le voilà prêt à soutenir l’effort de guerre.
Haile Gebreselassie participe déjà financièrement aux opérations militaires du gouvernement. Il sous-entend aujourd’hui qu’il pourrait rejoindre physiquement le front et le Premier ministre donc, bien qu’on ne sache toujours pas réellement si Abiy Ahmed se trouve à proximité du champ de bataille.
Autre athlète d’envergure à sauter le pas, Feyisa Lilesa, dont la photo avait fait le tour du monde après sa médaille d’argent aux jeux olympiques de Rio en 2016. Le coureur avait croisé les poings au dessus de la tête en soutien à l’opposition de l’époque. Aujourd’hui, il déclare se diriger vers le front, probablement en région Amhara. « Je ferai ce qu’il est attendu de moi, comme nos ancêtres à Adoua », en référence à la victoire de l’armée éthiopienne contre les Italiens aux XIXe siècle.
Après le Royaume-Uni et les États-Unis, c'était au tour de la France ce mardi 23 novembre d'appeler ses ressortissants à quitter l'Éthiopie « sans délai », de même que l'Allemagne et l'ONU, qui a décidé d'évacuer les familles de son personnel international dans les jours qui viennent. S'agissant des ressortissants français, le ministère des Affaires étrangères les appelle à se signaler auprès de l'ambassade pour organiser leur départ, comme l'a expliqué Anne-Claire Legendre, porte-parole du Quai d'Orsay.
Combien de temps durera cet intérim ? Personne ne le sait encore. Notamment car les mouvements d’Abiy Ahmed sont toujours inconnus. Est-il sur le champ de bataille ? Si oui, lequel ? Aucune image n’a pour l’instant filtré sur les médias éthiopiens. La télévision publique s’est contentée de dire qu’il menait les opérations sur le front depuis mardi.
Les combats continuent, les rebelles se trouvant toujours à 180 km au nord d'Addis-Abeba. L’armée fédérale prétend avoir repoussé les rebelles sur le front est, dans la région Afar et avoir tué une dizaine de leurs commandants, sans que leurs noms ne soient communiqués.
Mercredi soir, le secrétaire général de l'ONU a appelé au « cessez-le-feu », depuis la Colombie où il est en visite, cinq ans après la signature des accords de paix. « Le processus de paix en Colombie m'incite à lancer aujourd'hui un appel urgent aux protagonistes du conflit en Éthiopie pour un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel afin de sauver le pays », a plaidé Antonio Guterres au cours d'une conférence de presse. Ce cessez-le-feu devrait « permettre un dialogue inter-éthiopien pour résoudre la crise et permettre à l'Éthiopie de contribuer à nouveau à la stabilité de la région », a-t-il ajouté.
Le champion olympique Haile Gebreselassie lui aussi sur le pied de guerre
L'annonce du départ au front du chef de l'exécutif a notamment trouvé un écho dans la communauté sportive éthiopienne. La superstar de la course de fond, Haile Gebreselassie, fait partie de ceux qui ont répondu à l’invitation du Premier ministre. Le double champion olympique, reconverti en homme d’affaire, est un proche d’Abiy Ahmed.
Par le passé, il s’est plusieurs fois élevé contre ce qu’il juge être des pressions injustes de l’Occident sur le Premier ministre. Désormais, le voilà prêt à soutenir l’effort de guerre.
Haile Gebreselassie participe déjà financièrement aux opérations militaires du gouvernement. Il sous-entend aujourd’hui qu’il pourrait rejoindre physiquement le front et le Premier ministre donc, bien qu’on ne sache toujours pas réellement si Abiy Ahmed se trouve à proximité du champ de bataille.
Autre athlète d’envergure à sauter le pas, Feyisa Lilesa, dont la photo avait fait le tour du monde après sa médaille d’argent aux jeux olympiques de Rio en 2016. Le coureur avait croisé les poings au dessus de la tête en soutien à l’opposition de l’époque. Aujourd’hui, il déclare se diriger vers le front, probablement en région Amhara. « Je ferai ce qu’il est attendu de moi, comme nos ancêtres à Adoua », en référence à la victoire de l’armée éthiopienne contre les Italiens aux XIXe siècle.
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