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Financement libyen de la campagne de 2007 : Nicolas Sarkozy en garde à vue

L'ancien président de la République est entendu mardi matin sous le régime de la garde à vue sur les soupçons de financement illicite qui pèsent sur sa campagne victorieuse de 2007.



L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, convoqué par les juges qui enquêtent sur les soupçons de financement illicite qui pèsent sur sa campagne présidentielle victorieuse de 2007, était entendu lundi matin dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, selon les informations du Monde, confirmées à Europe 1 par des sources judiciaires. A l'issue de cette garde à vue qui peut durer jusqu'à 48 heures, Nicolas Sarkozy pourrait être présenté aux magistrats pour être mis en examen. Le député européen et ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, était lui aussi entendu en audition libre.
 
Première audition dans cette enquête. Depuis l'ouverture d'une information judiciaire en avril 2013, des soupçons pèsent sur un financement de la campagne présidentielle de 2007 par le régime libyen. En 2012, le site Mediapart avait révélé un document faisant état de versements illicites en provenance de Libye en faveur de la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy. Depuis, les juges enquêteurs ont avancé dans leurs investigations. Mardi, c'est la première fois que les policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) entendent l'ancien président dans cette affaire. L'intermédiaire Ziad Takieddine, qui avait révélé avoir versé 5 millions d'euros en liquide à Claude Guéant puis à Nicolas Sarkozy, a, lui, déjà été mis en examen en décembre 2016 - tout comme l'ancien ministre.
 
Alexandre Djouhri en détention à Londres. La garde à vue de Nicolas Sarkozy intervient quelques semaines après l'arrestation d'Alexandre Djouhri à Londres. L'homme d'affaires est une figure clef dans l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne de l'ex-président en 2007 ouverte à Paris depuis 2013. Début mars, une juge anglaise a repoussé l'audience d'extradition, qui devait initialement se tenir en avril, au 9 juillet. La justice française avait émis un mandat d'arrêt européen à l'encontre de l'homme d'affaires de 59 ans pour vérifier les accusations lancées deux ans plus tôt par l'ancien président libyen Mouammar Kadhafi et son fils Seif el-Islam, selon lesquelles l'ancien président français avait bénéficié de leurs fonds pour financer sa campagne électorale de 2007.
 
De nouveaux éléments transmis à la justice ? Selon les informations du Monde, plusieurs anciens dignitaires libyens de l’époque kadhafiste auraient livré de nouveaux éléments confirmant les soupçons de financement illicite. De plus, la justice française a pu accéder récemment à des documents saisis lors d'une perquisition au domicile suisse d'Alexandre Djouhri.

europe1.fr

Mardi 20 Mars 2018 - 09:27


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