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France : les syndicats célèbrent le 1er-Mai en ordre dispersé

Pas de défilé commun pour le 1er-Mai 2013, marqué par la désunion syndicale. Pour le traditionnel rendez-vous de la fête du Travail, les syndicats vont défiler en ordre dispersé. A Paris, comme dans toutes les autres villes en France, la CFDT, l'Unsa et la CFTC ne participeront pas à la manifestation organisée par la CGT et ses alliés la FSU et Solidaires. Le projet de loi de l'accord sur l'emploi, qui sera définitivement adopté au Parlement le 14 mai, a mis à mal la solidarité syndicale.



Défilé du 1er-Mai 2012 à Paris. REUTERS/Charles Platiau
Défilé du 1er-Mai 2012 à Paris. REUTERS/Charles Platiau
Cette année, la fête du Travail sera célébrée sous le signe de la discorde. Pourtant l'année dernière, les cinq leaders syndicaux défilaient encore coude à coude dans le carré de tête. Une union qui a duré cinq ans, le temps du mandat de Nicolas Sarkozy et qui vient de voler en éclats.La rupture entre la CGT et la CFDT est consommée depuis la signature de l'Accord national interprofessionnel, appelé l'ANI, qui est un projet de loi sur la sécurisation de l'emploi. La CFDT, comme l'Unsa et la CFTC ont soutenu cet accord, alors que la CGT, la FSU, Solidaires et FO l'ont dénoncé. Résultat : deux fronts syndicaux avec d'un côté les réformistes et de l'autre les contestataires.

Pour bien marquer leur différence, chacun organise son 1er-Mai dans son coin. La CGT, FSU et Solidaires appellent à 279 défilés dans toute la France. A Paris, le cortège partira à 15 heures de la place de la Bastille vers la Nation. La CFDT, elle, ne défilera pas et organise avec ses deux alliés un rassemblement inédit à Reims. Force ouvrière ne déroge pas à son traditionnel rassemblement près du Mur des fédérés du cimetière du Père-Lachaise, à Paris, à 11 heures du matin.Unis contre l'austérité

Mais même si les syndicats défilent en ordre dispersé, un mot d’ordre les rassemble : la lutte contre l’austérité et les orientations économiques de François Hollande. Car quand François Hollande parle de « sérieux budgétaire », les syndicats entendent « austérité ». « Mais l’austérité, c’est pas ça, répond passablement agacé un ministre proche de François Hollande. C’est quand on diminue les salaires des fonctionnaires . On n’en est pas là ».

Certes, mais les hausses d’impôt et la baisse des dépenses de l’Etat ont un effet négatif sur la croissance, et donc sur l’emploi. 900 personnes en plus ont franchi chaque jour les portes de Pôle emploi depuis l’élection de François Hollande. Et au fond c’est ce que risquent de retenir les Français du bilan de sa première année : il n’y a jamais eu autant de chômeurs en France.

 

Dans ces conditions, le débat sur l’austérité, la rigueur ou le sérieux budgétaire, en germe depuis la rentrée de septembre, n’a cessé de grossir, débordant de l’extrême gauche pour se répandre dans les rangs de la majorité, et même au sein du gouvernement.

Mais c’est un débat impossible aux yeux du président : le sérieux budgétaire, dit-il, c’est la garantie d’être crédible sur la scène européenne. Et de pouvoir porter un discours en faveur de la croissance. Un discours pour l’instant guère suivi d’effets. François Hollande mise sur le temps long et les Français, eux, manifestent leur impatience.

Source : Rfi.fr

 
 


Dépéche

Mercredi 1 Mai 2013 - 12:25


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