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Gambie: Adama Barrow veut maintenir la Micega pour des raisons de sécurité

Le président gambien Adama Barrow a demandé le maintien de la Micega, la mission de la Cédéao en Gambie. Avec le départ de Yahya Jammeh, son mandat a de facto expiré, mais la Cédéao étudie comment prolonger ses forces sur le terrain afin de soutenir l’installation du nouveau gouvernement, en toute sécurité.



La priorité d’Adama Barrow est de stabiliser le pays. Lundi 23 janvier, le président gambien a expressément demandé à la Cédéao de maintenir ses forces armées pour une durée de six mois en Gambie. Des troupes dont le mandat consistait à l’origine à intervenir en cas d’hostilité de l’ancien président Yahya Jammeh.
 
De son côté, la Cédéao évalue les besoins. Les forces ouest-africaines, appuyées par l’armée gambienne, sécurisent d’abord les points stratégiques de la capitale. Il leur faudra « deux à trois semaines pour sécuriser le village de Kanilai et l’intérieur du pays », estime une source proche du dossier. Selon une autre source digne de foi, des experts sont actuellement sur place « afin d’évaluer le nombre minimum de personnes nécessaires pour assurer la protection du président ».
 
Une fois le mandat de ces troupes redéfini, la Cédéao serait même prête à proposer un programme de formation pour les forces de défense gambiennes. « L’idée, indique un diplomate, est de bâtir une armée disciplinée. »
 
■ REPORTAGE : La Micega poursuit son opération « restauration de la démocratie »
 
En Gambie, la donne est assez simple : pas de sécurisation, pas de retour du président Barrow. Si une date a bien été définie, elle est pour le moment confidentielle.
 
C’est désormais au PC sécurité, situé quartier Bakau, que la force Cédéao contrôle son opération « restauration de la démocratie ». Ce mardi, le général François Ndiaye, commandant de cette force, a rencontré l’état-major gambien. En présence du chef de l’armée, le fantasque général Badjie, en présence aussi du responsable militaire de la zone de Kanilaï, village natal de Yahya Jammeh.
 
« Nous avons été accueillis à bras ouverts. Nous allons collaborer, travailler en synergie sans problème », indique un cadre de la Cédéao. La sécurisation de Banjul se poursuit et permet aux acteurs politiques d’avancer.
 
Mais il est toujours impossible de connaître la date du retour du président Barrow dans son pays. Interrogé lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la coalition, Khalifa Sallah a indiqué qu’il avait parlé au chef de l’Etat : « Il a appelé pour indiquer qu’il faisait ces discussions finales avec la Cédéao, pour annoncer son heure d’arrivée. Il a indiqué la date mais c’est une indication que je ne peux pas donner tant qu’elle n’est pas officielle ».
 
Si la date de ce retour semble donc définie, elle reste confidentielle. Aucune raison n’a été donnée pour justifier cette discrétion absolue. Une situation qui étonne les Gambiens qui vont finir par croire que le retour de leur président est aussi compliqué à organiser que le départ de Yahya Jammeh.

Rfi.fr

Mercredi 25 Janvier 2017 - 07:02


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