Depuis 2022, l’Asie du Sud-Est est balayée par un vent de révolte qui semble à chaque fois s’accélérer un peu plus lorsque la jeunesse décide de descendre dans la rue. En 2022, il aura fallu cinq mois aux jeunes Sri-Lankais pour renverser le clan Rajakpasa au pouvoir depuis près de 20 ans. En 2024, six semaines ont été nécessaires au Bangladesh pour chasser la Première ministre Sheikh Hasina qui s’accrochait au pouvoir depuis 15 ans, quand deux jours seulement ont suffi pour faire tomber le gouvernement népalais de Khadga Prasad Sharma Oli.
À chaque fois, le profil des manifestants est le même : des gens très jeunes descendent dans les rues. La plupart n'ont guère plus d'une vingtaine d’année et ils font partie de ce que l’on considère aujourd’hui comme étant la Génération Z : ces enfants nés entre 1997 et 2012, hyper connectés qui ont toujours connu l’existence d’internet.
Besoin radical de cohérence
Si chaque pays concerné par ces révoltes a ses spécificités, les revendications de la jeunesse se rejoignent sur certains thèmes fédérateurs : dénonciation d’une corruption généralisée, refus de l’injustice et des inégalités galopantes…
« Ces jeunes, aujourd'hui, agissent sur d'autres revendications que des revendications purement politiques. Ils ont vraiment un besoin radical de cohérence, un besoin d'authenticité. Ils veulent comparer, ils jugent tout, ils voient tout, parce qu'en fait aujourd'hui, ils ont accès constamment aux réseaux sociaux, explique Élodie Gentina, professeur à l’IESEG School of Management et spécialiste de la Génération Z. Ils perçoivent aussi beaucoup les contradictions entre les promesses des dirigeants et leurs actes. Ils détestent l'hypocrisie institutionnelle, comme par exemple au Népal, où les dirigeants parlaient beaucoup de modernité, mais ont, dans le même temps, coupé l'accès à 26 réseaux sociaux. »
À chaque fois, le profil des manifestants est le même : des gens très jeunes descendent dans les rues. La plupart n'ont guère plus d'une vingtaine d’année et ils font partie de ce que l’on considère aujourd’hui comme étant la Génération Z : ces enfants nés entre 1997 et 2012, hyper connectés qui ont toujours connu l’existence d’internet.
Besoin radical de cohérence
Si chaque pays concerné par ces révoltes a ses spécificités, les revendications de la jeunesse se rejoignent sur certains thèmes fédérateurs : dénonciation d’une corruption généralisée, refus de l’injustice et des inégalités galopantes…
« Ces jeunes, aujourd'hui, agissent sur d'autres revendications que des revendications purement politiques. Ils ont vraiment un besoin radical de cohérence, un besoin d'authenticité. Ils veulent comparer, ils jugent tout, ils voient tout, parce qu'en fait aujourd'hui, ils ont accès constamment aux réseaux sociaux, explique Élodie Gentina, professeur à l’IESEG School of Management et spécialiste de la Génération Z. Ils perçoivent aussi beaucoup les contradictions entre les promesses des dirigeants et leurs actes. Ils détestent l'hypocrisie institutionnelle, comme par exemple au Népal, où les dirigeants parlaient beaucoup de modernité, mais ont, dans le même temps, coupé l'accès à 26 réseaux sociaux. »
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