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Ghana : le président John Atta-Mills décède brusquement de maladie

Le président ghanéen John Atta-Mills est mort brusquement, ce mardi 24 juillet, à l'âge de 68 ans. Il était tombé malade quelques heures auparavant, selon le communiqué publié par les services de la présidence. Il était en poste depuis 2009.



Le président ghanéen John Atta-Mills, le 8 mars 2012. Reuters/Joshua Roberts/
Le président ghanéen John Atta-Mills, le 8 mars 2012. Reuters/Joshua Roberts/
« C'est avec le cœur lourd que nous annonçons la mort brusque et prématurée du président de la République du Ghana », a déclaré, ce mardi, la présidence dans un communiqué, sans donner plus de précisions sur les causes du décès du chef de l’Etat.

John Atta-Mills dirigeait le Ghana depuis janvier 2009. Il avait remporté en 2008 la présidentielle avec seulement 1% des suffrages d’avance sur son rival du parti du président sortant John Kufuor, lequel avait renoncé au pouvoir après deux mandats.

John Atta-Mills était le candidat désigné par son parti pour la présidentielle qui devait se dérouler en décembre prochain au Ghana.

Humble, au ton mesuré

Juriste de formation, John Evans Atta-Mills a dû s'y prendre à trois reprises avant de décrocher de justesse la présidence à l'issue des élections fin 2008. Durant sa campagne, cet homme d'origine modeste avait déclaré qu'il était animé par les idées sociales de Kwame Nkrumah, premier président du Ghana indépendant et héros de l'émancipation politique des noirs sur le continent. Surnommé « le prof », Mills a enseigné le droit durant vingt-cinq années.

Sportif accompli, il avait évolué au sein de l'équipe nationale de Hockey sur gazon. Il rejoint le bureau politique du National Democratic Congress en 90, et devient vice-président de Jerry Rawlings en 1997.

Sa réputation d'homme humble au ton mesuré tranche avec celle de l'ex-chef de l'Etat, l'éruptif Rawlings. Les deux hommes se sont affrontés quand Rawlings a tenté d'imposer son épouse à la tête du parti.

John Atta-Mills était le candidat désigné par son parti pour la présidentielle qui devait se dérouler en décembre prochain au Ghana. Il laisse derrière lui une formation politique divisée à cinq mois de l'échéance électorale. On retiendra que le Ghana a rejoint le club fermé des gros producteurs de pétrole sous son mandat. John Atta-Mills aussi avait eu l'honneur d'être le premier président africain à recevoir Barack Obama en visite officielle.
Source: RFI


Mardi 24 Juillet 2012 - 20:19


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