Très peu d’information remonte sur ce qu’il s’est passé entre vendredi et samedi dans la bourgade de Tchoukou Hamia, dans la région du lac Tchad. Selon plusieurs sources, il y a eu un « contact » entre les éléments de l’armée tchadienne chargés de surveiller la frontière et des combattants de la secte islamiste, mais il n’y a pas eu d’accrochages. C’est une patrouille qui est tombée sur les ravisseurs et une partie des otages. A la vue des militaires tchadiens, les ravisseurs auraient pris la fuite en laissant derrière eux les otages, que certaines sources locales estiment à plusieurs centaines.
Informations au compte-gouttes
Dimanche soir, il était impossible de répondre à la question d’où se trouvent les otages. Personne, dans la haute administration politique et militaire, ne souhaite commenter l’information. Commentaire d’un habitué des états-majors de crise : « Ils refusent de communiquer parce qu’ils ne jugent pas nécessaire dans une guerre asymétrique comme celle qu’ils mènent. »
Après le sommet de Paris sur la sécurité au Nigeria, le 17 mai dernier, le dispositif de lutte contre Boko Haram avait été revu au niveau régional, le Tchad y prenant une place jusque-là inédite. A la suite de la réunion de Londres, lors de laquelle le Nigeria, ses voisins ainsi que la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Union européenne et les Nations unies avaient fait le point sur les mesures engagées à Paris un mois plus tôt. Le Tchad avait dans la foulée annoncé une série de mesures, parmi lesquelles un contrôle renforcé à la frontière avec le Nigeria, près du lac Tchad. Parmi les voisins du Nigeria directement touchés par Boko Haram, il y a également le Cameroun qui a, lui aussi,réorganisé son dispositif sécuritaire pour faire face à ce conflit « asymétrique ».
Source : Rfi.fr
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