Des sanctions graduelles, c'est l'option choisie par les chefs d'Etat de l'organisation sous-régionale qui ont déjà suspendu la Côte d’Ivoire de ses rangs et demandé au président sortant Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir.
Selon le porte-parole de l'institution, les pays de la Cédéao « souhaitent à présent examiner les derniers développements et voir comment y apporter une réponse collective ».
Il faut dire que depuis leur sommet du 7 décembre dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé de six mois le mandat de sa force en Côte d’Ivoire contre l'avis de Laurent Gbagbo qui réclamait son départ.
Il s'agit donc pour la Cédéao d'augmenter le nombre de ses hommes dans cette mission. Ces renforts, selon nos informations, seraient pré-positionnés au Ghana. Leur mission, précise-t-on, n'est pas de renverser Laurent Gbagbo, mais de le dissuader d'utiliser la force.
Alors que des voix s'élèvent pour demander de déloger Laurent Gbagbo par la force, nombre de chefs d'Etat de la région assurent que l'usage de la force ne sera pas nécessaire. Pour eux, un renforcement de l'Onuci assorti de pressions diplomatiques devrait suffire.
Ainsi, dans le sillage des Nations unies qui ont accepté les lettres de créances de Youssouf Bamba nouvel ambassadeur nommé par Alassane Ouattara, les pays de la région devraient en faire de même.
A Abidjan, tous les regards sont tournés vers Abidjan
Dans les faits à Abidjan, Laurent Gbagbo conserve le contrôle l’échiquier, notamment grâce à ses pions militaires, mais aujourd’hui la partie se joue loin de la lagune Ebrié. Et cela déplaît réellement aux caciques du régime en place.
Dans l’entourage d’Alassane Ouattara, on se défend de jouer gros sur cette réunion de la Cédéao (la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), mais en réalité les pensionnaires de l’hôtel du Golf espèrent très fortement que les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest décideront d’envoyer des troupes pour que le président, reconnu par la communauté internationale, puisse s’installer au palais.
Si avec l’appui des Etats-Unis et de la France, le Nigéria, le Burkina Faso et le Sénégal poussent en ce sens, tous les pays de la sous-région ne sont pas encore convaincus du bien fondé d’une telle action. La Gambie s’est officiellement prononcée contre toute ingérence dans les affaires politiques ivoiriennes. Et selon nos informations, le Mali, notamment par crainte de représailles contre ses nombreux ressortissants en Côte d’Ivoire, ne serait pas très favorable à une opération militaire.
Quoi qu’il en soit, si finalement les tenants de la mise en place d’une force de la Cédéao venaient à vaincre ses réticences ou ses oppositions, l’envoi de centaines ou de milliers de soldats devrait prendre du temps, sûrement un à deux mois. La crise postélectorale ivoirienne ne fait peut-être que commencer.
Goodluck Jonathan multiplie les initiatives pour résoudre la crise ivoirienne
Avant le deuxième sommet extraordinaire de la Cédéao sur la situation en Côte d’Ivoire prévu ce vendredi 24 décembre, le président de la Communauté économique ouest-africaine Goodluck Jonathan est omniprésent. Au cœur de sa campagne pour les présidentielles nigérianes (le 22 janvier 2011), il veut s’affirmer en politique extérieure.
Le président nigérian sortant, Goodluck Jonathan, est en campagne, bien décidé à prouver son statut de candidat qui entend redorer le blason du Nigeria sur la scène diplomatique ouest-africaine. Après avoir présidé un premier sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cédéao le 7 décembre dernier, Goodluck Jonathan multiplie les initiatives en vue d’un règlement de la crise ivoirienne.
Le jeudi 23 décembre, il s’en est d’ailleurs entretenu avec le président français Nicolas Sarkozy. Ce vendredi, c’est encore lui qui siègera au bout de la table des discussions de la Cédéao en tant que président en exercice de l’organisation régionale.
Cette attitude volontariste pourrait-elle inciter ses homologues à durcir leurs sanctions à l’égard de Laurent Gbagbo ? Des sources concordantes indiquent en tout cas que les chefs d’Etat pourraient adopter des mesures financières contraignantes afin d’assécher le régime du président ivoirien sortant.
Pas encore de quoi décider d’un recours à la force, comme de nombreuses voix l’ont demandé. Pour l’heure, la Cédéao envisagerait surtout d’augmenter le nombre de ses hommes dans les troupes des Nations unies en Côte d’Ivoire, l’Onuci.
Selon le porte-parole de l'institution, les pays de la Cédéao « souhaitent à présent examiner les derniers développements et voir comment y apporter une réponse collective ».
Il faut dire que depuis leur sommet du 7 décembre dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé de six mois le mandat de sa force en Côte d’Ivoire contre l'avis de Laurent Gbagbo qui réclamait son départ.
Il s'agit donc pour la Cédéao d'augmenter le nombre de ses hommes dans cette mission. Ces renforts, selon nos informations, seraient pré-positionnés au Ghana. Leur mission, précise-t-on, n'est pas de renverser Laurent Gbagbo, mais de le dissuader d'utiliser la force.
Alors que des voix s'élèvent pour demander de déloger Laurent Gbagbo par la force, nombre de chefs d'Etat de la région assurent que l'usage de la force ne sera pas nécessaire. Pour eux, un renforcement de l'Onuci assorti de pressions diplomatiques devrait suffire.
Ainsi, dans le sillage des Nations unies qui ont accepté les lettres de créances de Youssouf Bamba nouvel ambassadeur nommé par Alassane Ouattara, les pays de la région devraient en faire de même.
A Abidjan, tous les regards sont tournés vers Abidjan
Dans les faits à Abidjan, Laurent Gbagbo conserve le contrôle l’échiquier, notamment grâce à ses pions militaires, mais aujourd’hui la partie se joue loin de la lagune Ebrié. Et cela déplaît réellement aux caciques du régime en place.
Dans l’entourage d’Alassane Ouattara, on se défend de jouer gros sur cette réunion de la Cédéao (la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), mais en réalité les pensionnaires de l’hôtel du Golf espèrent très fortement que les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest décideront d’envoyer des troupes pour que le président, reconnu par la communauté internationale, puisse s’installer au palais.
Si avec l’appui des Etats-Unis et de la France, le Nigéria, le Burkina Faso et le Sénégal poussent en ce sens, tous les pays de la sous-région ne sont pas encore convaincus du bien fondé d’une telle action. La Gambie s’est officiellement prononcée contre toute ingérence dans les affaires politiques ivoiriennes. Et selon nos informations, le Mali, notamment par crainte de représailles contre ses nombreux ressortissants en Côte d’Ivoire, ne serait pas très favorable à une opération militaire.
Quoi qu’il en soit, si finalement les tenants de la mise en place d’une force de la Cédéao venaient à vaincre ses réticences ou ses oppositions, l’envoi de centaines ou de milliers de soldats devrait prendre du temps, sûrement un à deux mois. La crise postélectorale ivoirienne ne fait peut-être que commencer.
Goodluck Jonathan multiplie les initiatives pour résoudre la crise ivoirienne
Avant le deuxième sommet extraordinaire de la Cédéao sur la situation en Côte d’Ivoire prévu ce vendredi 24 décembre, le président de la Communauté économique ouest-africaine Goodluck Jonathan est omniprésent. Au cœur de sa campagne pour les présidentielles nigérianes (le 22 janvier 2011), il veut s’affirmer en politique extérieure.
Le président nigérian sortant, Goodluck Jonathan, est en campagne, bien décidé à prouver son statut de candidat qui entend redorer le blason du Nigeria sur la scène diplomatique ouest-africaine. Après avoir présidé un premier sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cédéao le 7 décembre dernier, Goodluck Jonathan multiplie les initiatives en vue d’un règlement de la crise ivoirienne.
Le jeudi 23 décembre, il s’en est d’ailleurs entretenu avec le président français Nicolas Sarkozy. Ce vendredi, c’est encore lui qui siègera au bout de la table des discussions de la Cédéao en tant que président en exercice de l’organisation régionale.
Cette attitude volontariste pourrait-elle inciter ses homologues à durcir leurs sanctions à l’égard de Laurent Gbagbo ? Des sources concordantes indiquent en tout cas que les chefs d’Etat pourraient adopter des mesures financières contraignantes afin d’assécher le régime du président ivoirien sortant.
Pas encore de quoi décider d’un recours à la force, comme de nombreuses voix l’ont demandé. Pour l’heure, la Cédéao envisagerait surtout d’augmenter le nombre de ses hommes dans les troupes des Nations unies en Côte d’Ivoire, l’Onuci.
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