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La Mauritanie et le Sénégal plus exposés à la hausse des prix

Une étude conjointe effectuée par Oxfam et Save the Children dans cinq pays de l'Afrique de l’Ouest et présentée ce mercredi à Dakar montre que la Mauritanie et le Sénégal sont plus exposés aux dures contraintes de la hausse des prix des denrées alimentaires car "dépendant des importations et de l’aide pour 75 à 80% de leurs besoins alimentaires".



Hausse des denrées de première nécessité
Hausse des denrées de première nécessité
L’analyse intitulée "hausse des prix des denrées alimentaires : l’urgence d’une action à long terme", est le résultat d’une étude menée pendant plusieurs mois au Niger, en Mauritanie, au Sénégal, au Burkina Faso et au Mali, a précisé Eric hazard, coordinateur régional de la campagne "Justice économique".

Cependant, contrairement au Sénégal et à la Mauritanie dont la dépendance trop forte aux importations entraîne leur exposition aux contraintes de la hausse des prix, l’étude montre que le Mali et le Burkina Faso ont répercuté cette hausse internationale de manière plus mesurée. Le Niger est aussi plus affecté en raison de sa dépendance des marchés nigérians, "même s’il est proche de l’autosuffisance alimentaire".

Outre la dépendance aux importations, l’existence de dispositifs habituels de réponse au dépourvu pour faire face à la situation, des politiques commerciales inadaptées, un secteur agricole qui n’a pas fait suffisamment l’objet d’attention, sont entre autres facteurs structurels spécifiques qui n’ont pas permis d’atténuer l’impact de la hausse des cours mondiaux des produits agricoles qui a atteint la proportion de 83% de 2005 à 2008. Et ce, malgré les bonnes récoltes qui devraient atteindre cette année un niveau record de 18,5 millions de tonnes dans la région, selon le Comité inter-Etats de lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), indique l’analyse.

Ainsi certaines actions clés ont été recommandées afin d’assurer la sécurité alimentaire des populations. Il s’agit entre autres d’améliorer les systèmes d’information pour répondre aux crises favorisées par la faiblesse du pouvoir d’achat, de mettre en place des stratégies de protection sociale et les mécanismes de filets de sécurité, de créer des conditions politiques pour que les agriculteurs et les éleveurs locaux tirent profit de la hausse des prix, d’accélérer la mise en oeuvre de la politique de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l’Offensive agricole pour la production alimentaire et contre la faim.

Pana

Jeudi 27 Novembre 2008 - 19:12


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