Pour sa postérité, il aurait sûrement souhaité mourir en martyr les armes à la main. Finalement c'est dans un banal accident de voiture que s'est tué Nabil Makhloufi, alias Nabil Abou Alqama.
Selon nos informations, l'accident s'est produit entre les villes de Gossi et Gao alors que son véhicule revenait de Tombouctou. D’après une source très au faite des activités des jihadistes dans la région, le coordonateur des activités d'Aqmi au Sahara se rendait à une rencontre réunissant tous les groupes islamistes de la zone.
Cet ancien militaire algérien, âgé d'à peine 35 ans, était passé par les maquis des GIA (Groupe islamique armé) puis du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) avant de rejoindre le nord du Mali.
Il y a moins d'un an, Abdelmalek Droukdel, l'émir d'al-Qaida au Maghreb islamique, l'avait nommé à la tête de la 9ème région, la zone saharienne, pour mettre un terme aux rivalités entre les différentes katibas. Des rivalités souvent générées par les rançons obtenues grâce aux otages occidentaux.
Depuis sa nomination, la donne dans la région a été totalement bouleversée. Le nord du Mali est désormais sous contrôle de groupes jihadistes locaux connus pour entretenir des liens avec Aqmi. Reste maintenant à savoir quel sera l'impact de la disparition de Nabil Abou Alqama sur son organisation, mais aussi pour les otages qu'elle détient.
DISPARITION D'UNE PIÈCE MAÎTRESSE D'AQMI
Dans la hiérarchie d'al-Qaïda au nord du Mali, Nabil Makhloufi, alias Nabil Abou Alqama, était, en grade, le principal personnage. C'est par lui que passait le nommé Droukel, l'émir d'Aqmi basé en Algérie, pour donner des ordres à ses troupes dans le Sahel. Et si des propositions, des informations devaient quitter les katibas du Sahel pour remonter en Algérie, c'était également lui la courroie de transmission. Son autorité était acceptée des chefs locaux d'Aqmi comme Abou Zeid ou Moctar Ben Moctar. L'homme qui vient de mourir à la quarantaine est un ancien du GIA (Groupe islamique algérien), terrible mouvement armé qui, dans les années 90, a semé la terreur en Algérie. Il y a quelques années, il fut arrêté par les services de sécurité algériens. Emprisonné, il a pu miraculeusement s'échapper d'une des redoutables prisons algériennes. Très rapidement, il rejoint ses camarades dans le maquis. Nabil Makhloufi est un homme svelte qui cache souvent ses yeux derrières des lunettes noires. C'est également un spécialiste de la fabrication des explosifs. Il assurait la formation des jeunes recrues d'Aqmi, surtout celles qui acceptaient d'aller mourir en martyr au volant de véhicules bourrés d'explosif. La grosse pointure d'Aqmi au nord du Mali qui avait aussi une autre casquette : celle de superviser les dernier détails pour la libération d'Européens faits otages par son organisation.
Source: RFI
Selon nos informations, l'accident s'est produit entre les villes de Gossi et Gao alors que son véhicule revenait de Tombouctou. D’après une source très au faite des activités des jihadistes dans la région, le coordonateur des activités d'Aqmi au Sahara se rendait à une rencontre réunissant tous les groupes islamistes de la zone.
Cet ancien militaire algérien, âgé d'à peine 35 ans, était passé par les maquis des GIA (Groupe islamique armé) puis du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) avant de rejoindre le nord du Mali.
Il y a moins d'un an, Abdelmalek Droukdel, l'émir d'al-Qaida au Maghreb islamique, l'avait nommé à la tête de la 9ème région, la zone saharienne, pour mettre un terme aux rivalités entre les différentes katibas. Des rivalités souvent générées par les rançons obtenues grâce aux otages occidentaux.
Depuis sa nomination, la donne dans la région a été totalement bouleversée. Le nord du Mali est désormais sous contrôle de groupes jihadistes locaux connus pour entretenir des liens avec Aqmi. Reste maintenant à savoir quel sera l'impact de la disparition de Nabil Abou Alqama sur son organisation, mais aussi pour les otages qu'elle détient.
DISPARITION D'UNE PIÈCE MAÎTRESSE D'AQMI
Dans la hiérarchie d'al-Qaïda au nord du Mali, Nabil Makhloufi, alias Nabil Abou Alqama, était, en grade, le principal personnage. C'est par lui que passait le nommé Droukel, l'émir d'Aqmi basé en Algérie, pour donner des ordres à ses troupes dans le Sahel. Et si des propositions, des informations devaient quitter les katibas du Sahel pour remonter en Algérie, c'était également lui la courroie de transmission. Son autorité était acceptée des chefs locaux d'Aqmi comme Abou Zeid ou Moctar Ben Moctar. L'homme qui vient de mourir à la quarantaine est un ancien du GIA (Groupe islamique algérien), terrible mouvement armé qui, dans les années 90, a semé la terreur en Algérie. Il y a quelques années, il fut arrêté par les services de sécurité algériens. Emprisonné, il a pu miraculeusement s'échapper d'une des redoutables prisons algériennes. Très rapidement, il rejoint ses camarades dans le maquis. Nabil Makhloufi est un homme svelte qui cache souvent ses yeux derrières des lunettes noires. C'est également un spécialiste de la fabrication des explosifs. Il assurait la formation des jeunes recrues d'Aqmi, surtout celles qui acceptaient d'aller mourir en martyr au volant de véhicules bourrés d'explosif. La grosse pointure d'Aqmi au nord du Mali qui avait aussi une autre casquette : celle de superviser les dernier détails pour la libération d'Européens faits otages par son organisation.
Source: RFI
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