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Les autorités nigérianes sous pression après l'attentat d'Abuja

La capitale nigériane à nouveau frappée par une attaque terroriste. Jeudi soir 1er mai, une voiture piégée a explosé dans une gare routière en périphérie de la ville d’Abuja. 19 morts et 80 blessés, selon le dernier bilan officiel. Le 14 avril, cette même gare avait déjà été ciblée par un attentat le plus meurtrier qu’ait connu Abuja avec 75 morts. Les attaques attribuées à Boko Haram se multiplient et les autorités semblent quelque peu dépassées.



Au lendemain de l’attentat, le 2 mai, des experts dépêchés sur place examinent la voiture piégée qui a secoué la gare routière de Nyanya, à quelques kilomètres du centre d'Abuja.
Au lendemain de l’attentat, le 2 mai, des experts dépêchés sur place examinent la voiture piégée qui a secoué la gare routière de Nyanya, à quelques kilomètres du centre d'Abuja.

Le président Goodluck Jonathan répète que les violences vont se calmer, mais les faits le contredisent en permanence. Depuis le début de l’année, il faut savoir que les attaques sont quasi quotidiennes dans l’extrême nord-est du pays. Elles ont, selon une estimation d’Amnesty International, tué plus de 1 500 personnes au cours des quatre derniers mois. Et cela inquiète de plus en plus les Nigérians, surtout depuis l’enlèvement des quelque 200 lycéennes à Chibock  qui suscite une vague d’indignation sans précédent à la fois sur les réseaux sociaux, dans les journaux et dans la rue.

Jeudi, de nombreuses marches du 1er Mai étaient placées sous le signe de « Libérez nos enfants ». En clair, les autorités nigérianes sont sous pression d’autant plus que les violences semblent s’étendre à Abuja. C’est la deuxième fois en trois semaines  que les abords de la capitale fédérale sont touchés, au même endroit, à Nyanya. Cet attentat  à la voiture piégée n’a pas été revendiqué, mais les soupçons se portent sur la secte islamiste Boko Haram. 

Inquiétude pour le Forum économique mondial

Pour les autorités nigérianes, ces deux attentats en moins de trois semaines aux abords d’Abuja sont un coup dur. Alors que le pays entendait célébrer sa nouvelle place de première économie du continent en accueillant le Forum économique mondial, les islamistes jouent les trouble-fête et remettent en cause le dispositif sécuritaire de la capitale fédérale. Les check-points et autres contrôles mis en place depuis le 14 avril dernier n’ont en effet pas permis d’éviter un nouvel attentat à la voiture piégée.

Malgré tout, les organisateurs de ce Davos africain qui doit se dérouler du 7 au 9 mai prochains refusent de céder à la campagne de terreur. Dans un communiqué publié ce vendredi, ils ont déclaré que la rencontre de trois jours était maintenue la semaine prochaine, ajoutant que les mesures de sécurité étaient fiables. « Il n'est pas envisagé de procéder à un quelconque changement du programme ou du contenu de la rencontre », dit le texte.

Il y a quinze jours, la ministre des Finances Ngozi Okonjo-Iweala, soucieuse de rassurer les investisseurs, avait annoncé le déploiement de 6 000 policiers et soldats pour surveiller des les rues de la capitale. Mais ce vendredi, le gouvernement a annoncé la fermeture des écoles et des bâtiments gouvernementaux à Abuja durant le Forum économique mondiale. La fermeture des grandes entreprises est également recommandée. Selon le communiqué officiel, il s'agit de « faciliter la circulation dans la capitale fédérale et le déplacement des participants à cette rencontre ».

Source : Rfi.fr
 



Samedi 3 Mai 2014 - 11:50


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