Le but de cette grande rencontre, organisée par l’EDBM, l’Economic Development Board of Madagascar, l’agence de promotion des investissements, est de promouvoir les projets d’investissements agro-industriels de cette région vulnérable, et de créer la rencontre entre les entreprises sur le terrain avec les investisseurs potentiels, publics ou privés.
« Il n’y a pas de financement disponible »
« Les besoins sont là. Et les projets ne manquent pas », explique Camille André-Bataille, la directrice générale d’Anka Madagascar (« Notre énergie » en malgache), une entreprise spécialisée dans le secteur de l’accès à l’énergie et des énergies renouvelables. « Le vrai problème, dit-elle, et c’est toujours le même nerf de la guerre, c’est le financement, c’est l’argent. Il n’y a pas de financement disponible et Madagascar n’est pas encore très attractif sur la scène internationale dans ce secteur-là, celui de l’énergie et notamment du hors réseau, de l’électrification rurale. Madagascar manque d’attractivité parce que c’est un environnement, un contexte, un marché encore immature. »
Sa société a remporté un projet pour électrifier une cinquantaine de villages de la région Atsimo-Andrefana avec des mini-réseaux de distribution alimentés par l'énergie solaire. Un projet qui équivaut à environ 3,5 mégawatts, une capacité solaire considérable pour le secteur de l’énergie à Madagascar. Si deux communes (Mangily et Anakao) viennent d’être électrifiées, les autres seront délivrées au cas par cas, quand les financements, et notamment les subventions, c'est-à-dire les fonds publics, auront été trouvés.
Ce qu’on observe, c’est qu’il y a peu d’argent qui transite à travers le gouvernement pour financer ces projets-là. Il y a des programmes de financements de bailleurs internationaux, mais qui ne sont pas encore complètement structurés sur ce type de projet, pour la partie financement public, donc via des subventions.(financement public). Et même d’un point de vue du financement privé, ça reste encore énormément l'affaire de négociations et de tribulations avec les investisseurs qui sont souvent internationaux pour les attirer à Madagascar et les convaincre d’investir dans ces projets mais donc de prendre aussi des risques. Parce que ces projets, sont des projets risqués, où la rentabilité s’étale sur plusieurs années et ou on est toujours soumis à des risques du type inflation dans le pays, cours de change de la devise, instabilité socio-économique et politique...
« Il y a aujourd’hui une surreprésentation de Tana »
À ce forum, la route d’Anka Madagascar, pourrait bien croiser celle de Miarakap, le fonds d’investissement malgache. Son directeur général, Emmanuel Cotsoyannis sera présent : « Nous, on est toujours en recherche d’opportunités d’investissement. Ce type de forum permet éventuellement d’en trouver. Et donc on se devait d’être là. Et le deuxième élément, non négligeable, c’est que pour l’instant, on a fait sept investissements, et tous sont à Tana. Et en fait, on le regrette. Il y a aujourd’hui une surreprésentation de Tana, dans le secteur privé visible à Madagascar. On est convaincu qu’il y a des potentiels importants en dehors, et à Tuléar on connait quelques entreprises dynamiques. Donc ces initiatives qui vont en faveur d’une décentralisation aussi du business, on ne peut que s’y associer et les soutenir à notre échelle. »
Réunir au sein d’un même lieu les acteurs du développement et donner plus de visibilité à ce qui se fait déjà dans l’une des régions prioritaires de l’île, c’est tout l’objectif de ce forum qui devrait être dupliqué à d’autres régions en 2021.
« Il n’y a pas de financement disponible »
« Les besoins sont là. Et les projets ne manquent pas », explique Camille André-Bataille, la directrice générale d’Anka Madagascar (« Notre énergie » en malgache), une entreprise spécialisée dans le secteur de l’accès à l’énergie et des énergies renouvelables. « Le vrai problème, dit-elle, et c’est toujours le même nerf de la guerre, c’est le financement, c’est l’argent. Il n’y a pas de financement disponible et Madagascar n’est pas encore très attractif sur la scène internationale dans ce secteur-là, celui de l’énergie et notamment du hors réseau, de l’électrification rurale. Madagascar manque d’attractivité parce que c’est un environnement, un contexte, un marché encore immature. »
Sa société a remporté un projet pour électrifier une cinquantaine de villages de la région Atsimo-Andrefana avec des mini-réseaux de distribution alimentés par l'énergie solaire. Un projet qui équivaut à environ 3,5 mégawatts, une capacité solaire considérable pour le secteur de l’énergie à Madagascar. Si deux communes (Mangily et Anakao) viennent d’être électrifiées, les autres seront délivrées au cas par cas, quand les financements, et notamment les subventions, c'est-à-dire les fonds publics, auront été trouvés.
Ce qu’on observe, c’est qu’il y a peu d’argent qui transite à travers le gouvernement pour financer ces projets-là. Il y a des programmes de financements de bailleurs internationaux, mais qui ne sont pas encore complètement structurés sur ce type de projet, pour la partie financement public, donc via des subventions.(financement public). Et même d’un point de vue du financement privé, ça reste encore énormément l'affaire de négociations et de tribulations avec les investisseurs qui sont souvent internationaux pour les attirer à Madagascar et les convaincre d’investir dans ces projets mais donc de prendre aussi des risques. Parce que ces projets, sont des projets risqués, où la rentabilité s’étale sur plusieurs années et ou on est toujours soumis à des risques du type inflation dans le pays, cours de change de la devise, instabilité socio-économique et politique...
« Il y a aujourd’hui une surreprésentation de Tana »
À ce forum, la route d’Anka Madagascar, pourrait bien croiser celle de Miarakap, le fonds d’investissement malgache. Son directeur général, Emmanuel Cotsoyannis sera présent : « Nous, on est toujours en recherche d’opportunités d’investissement. Ce type de forum permet éventuellement d’en trouver. Et donc on se devait d’être là. Et le deuxième élément, non négligeable, c’est que pour l’instant, on a fait sept investissements, et tous sont à Tana. Et en fait, on le regrette. Il y a aujourd’hui une surreprésentation de Tana, dans le secteur privé visible à Madagascar. On est convaincu qu’il y a des potentiels importants en dehors, et à Tuléar on connait quelques entreprises dynamiques. Donc ces initiatives qui vont en faveur d’une décentralisation aussi du business, on ne peut que s’y associer et les soutenir à notre échelle. »
Réunir au sein d’un même lieu les acteurs du développement et donner plus de visibilité à ce qui se fait déjà dans l’une des régions prioritaires de l’île, c’est tout l’objectif de ce forum qui devrait être dupliqué à d’autres régions en 2021.
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