A quelques dizaines de mètres, les caravanes des candidats en campagne crachent de la musique, mais les riverains n’ont pas le cœur à la fête. Cette semaine, les travaux de remblai ont commencé au pied de la maison de Mirana.
« Vous voyez, ces deux maisons-là et ce petit étang, c’est à ma famille. Un monsieur de l’Etat est venu nous dire qu’on allait nous donner 4 millions d’ariarys. C’est même pas ce que nous avons dépensé pour construire les maisons ! En partant il a dit :"Que ça vous aille ou pas, peu importe, c’est un projet d’Etat" »
Père Innocent, le directeur de l’école Don Bosco, est lui aussi remonté. Il s’est retrouvé il y a quelques mois avec des piquets de délimitation plantés dans le jardin de sa congrégation. « Ni l’Etat, ni l’entreprise chinoise CRBC ne nous a contactés pour faire cette route : pas de permis légal, pas de dialogue, pas d’indemnisation. Si la route est construite, évidemment, ça va détruire la moitié de l’école, on ne saura plus où mettre nos jeunes. Mais le plus grave, c’est pour les simples gens, qui ont des maisons, des rizières qui font vivre les Malgaches. C’est comme si tu allais au marché, que tu prenais la marchandise de quelqu’un sans payer, en lui disant : "Je te paierai quand je voudrai et combien je voudrai" ».
Maître Olala défend les riverains expropriés. Il accuse l’Etat de compromission avec la société qui d’après lui, serait l’unique bénéficiaire du tracé de la route. « L’Etat malgache n’a pas notifié cette décision aux villageois. Il n’a pas non plus demandé leur avis : pas de cahier de doléances, pas d’affichage ! Rien n’a été respecté dans le droit ! Et tout ça, c’est pour servir les intérêts d’une société qui s’appelle Filatex. Et qui accapare tous les biens des petites gens. Filatex a pris plein de terrains, dans la légalité, ou en dehors de toute légalité suivant les cas. Et ça, tous les Malgaches le savent ! »
Quel est le lien réel entre cette entreprise privée et l’Etat ? Mercredi soir, ni le ministère des Travaux publics ni la société pointée du doigt n’a donné suite à nos demandes d’interview. L’avocat exhorte les autorités à faire changer le tracé et préférer la réhabilitation d’une ancienne route. Une requête a été déposée au Conseil d’Etat, seule institution habilitée à gérer les litiges fonciers impliquant l’Etat.
« Vous voyez, ces deux maisons-là et ce petit étang, c’est à ma famille. Un monsieur de l’Etat est venu nous dire qu’on allait nous donner 4 millions d’ariarys. C’est même pas ce que nous avons dépensé pour construire les maisons ! En partant il a dit :"Que ça vous aille ou pas, peu importe, c’est un projet d’Etat" »
Père Innocent, le directeur de l’école Don Bosco, est lui aussi remonté. Il s’est retrouvé il y a quelques mois avec des piquets de délimitation plantés dans le jardin de sa congrégation. « Ni l’Etat, ni l’entreprise chinoise CRBC ne nous a contactés pour faire cette route : pas de permis légal, pas de dialogue, pas d’indemnisation. Si la route est construite, évidemment, ça va détruire la moitié de l’école, on ne saura plus où mettre nos jeunes. Mais le plus grave, c’est pour les simples gens, qui ont des maisons, des rizières qui font vivre les Malgaches. C’est comme si tu allais au marché, que tu prenais la marchandise de quelqu’un sans payer, en lui disant : "Je te paierai quand je voudrai et combien je voudrai" ».
Maître Olala défend les riverains expropriés. Il accuse l’Etat de compromission avec la société qui d’après lui, serait l’unique bénéficiaire du tracé de la route. « L’Etat malgache n’a pas notifié cette décision aux villageois. Il n’a pas non plus demandé leur avis : pas de cahier de doléances, pas d’affichage ! Rien n’a été respecté dans le droit ! Et tout ça, c’est pour servir les intérêts d’une société qui s’appelle Filatex. Et qui accapare tous les biens des petites gens. Filatex a pris plein de terrains, dans la légalité, ou en dehors de toute légalité suivant les cas. Et ça, tous les Malgaches le savent ! »
Quel est le lien réel entre cette entreprise privée et l’Etat ? Mercredi soir, ni le ministère des Travaux publics ni la société pointée du doigt n’a donné suite à nos demandes d’interview. L’avocat exhorte les autorités à faire changer le tracé et préférer la réhabilitation d’une ancienne route. Une requête a été déposée au Conseil d’Etat, seule institution habilitée à gérer les litiges fonciers impliquant l’Etat.
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