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Madagascar: la presse s’inquiète après la nomination de militaires à la tête de huit régions

A Madagascar, le Conseil des ministres dirigé par l’actuel président de transition Andry Rajoelina a nommé, le mercredi 20 novembre 2013, huit hauts gradés à la tête de plusieurs régions. Il avance plusieurs raisons officielles à cette décision : la candidature de certains chefs de région aux législatives, les problèmes d’insécurité, et « le contexte politique national » alors que la Grande île est en plein processus électoral. Pourquoi cette vague de nominations de militaires à un mois du second tour de la présidentielle ? C’est ce que se demande la presse malgache ce jeudi.



Un militaire malgache patrouillant dans une rue d'Antananarivo, le 18 novembre 2010. REUTERS/Siphiwe Sibeko
Un militaire malgache patrouillant dans une rue d'Antananarivo, le 18 novembre 2010. REUTERS/Siphiwe Sibeko

 La junte militaire prend le pouvoir », titre l’Express de Madagascar. Les nominations d’officiers à la tête de huit régions font l’effet d’une bombe dans la presse nationale. « Des nominations ahurissantes à trois mois de la fin de la transition », poursuit le quotidien qui s’interroge sur la neutralité de l’armée, à un mois du second tour de la présidentielle. Certains y « voient une manière de museler d’éventuelles contestations ou tentatives de créer des troubles durant les élections », rapporte le journal.
 

→ A (RE)LIRE : Solofo Randrianja: «Tous les ingrédients d’une nouvelle crise sont présents» à Madagascar
 

La Gazette de la Grande île est aussi perplexe. « Vers la main basse de l’armée sur l’île ? », se demande le journal qui publie un article plein d’interrogations. « Une éventuelle manœuvre pour torpiller les élections n’est également pas à écarter », avance pour sa part le quotidien d’opposition Midi Madagasikara.
 

Mais pour le journal pro-régime La Vérité, c’est sûrement à cause de « l’insécurité grandissante » que l’exécutif a choisi « ces hommes en treillis ». Le journal évoque grand banditisme qui frappe le Sud, mais aussi « la question de sécurisation des stocks de bois de rose ». Les régions concernées sont des zones de trafic de ce bois précieux.

Source : Rfi.fr


Dépéche

Jeudi 21 Novembre 2013 - 14:08


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