Alors qu'il faut plusieurs centimètres d'eau pour pouvoir repiquer les plants de riz, à Ambohitrimanjaka, à 13 km au nord-ouest de la capitale, la plupart des rizières sont sèches ou à peine humides, comme celles d'Arsène Raherilala.
« J'espérais que l'eau arrive et j'ai semé mon riz il y a un mois, mais j'ai tout perdu. Tout a séché. On a tous le même problème ici. Au lieu d'acheter à manger avec notre argent, nous sommes obligés d'en garder une partie pour racheter des semences en espérant que l'eau arrive. La récolte de l'année dernière était déjà mauvaise. Il n'y avait pas assez de pluie et on a déjà perdu 50% de nos récoltes par rapport à l'année d'avant. »
À quelques mètres de là, Evariste Rasolofomanana n'a même pas tenté de repiquer son riz. Il fabrique des briques avec l'argile de sa rizière. Une activité de subsistance que les agriculteurs font habituellement en dehors de la période de culture.
« C'est impossible de cultiver du riz là-dedans. On attend que l'eau arrive. Avant je récoltais environ 600 kilos de riz. Après, je fabriquais des briques dans ma rizière. Maintenant, ce n'est plus le riz, mais les briques notre gagne-pain. C'est ça qui nous permet d'acheter du riz parce qu'on ne peut pas en cultiver. »
Alors que 80% des habitants sont agriculteurs, dans la plaine certains ont préféré vendre leurs terres, explique Lalaina Ratovoherisoa. « Ils ont vendu leurs rizières parce qu'ils ont déjà eu des mauvaises récoltes l'année dernière. Ils ont été obligés de vendre leurs terres pour pouvoir manger. Ce qu'il nous faudrait, c'est un vrai barrage qui permette d'avoir de l'eau. Les cultures des habitants ici profitent à tout le monde. S'il n'y a pas d'eau, il n'y a rien à manger. »
Contacté, le directeur général de l'Apipa (Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d'Antananarivo), organisme qui gère notamment l'irrigation dans la plaine d'Antananarivo, indique que seulement 26 millions de m3 d'eau ont pu être délivrés de la rivière Ikopa pour irriguer ces rizières au lieu des 56 millions de m3 nécessaires et demandés à la Jirama, la société publique de distribution d'eau.
En cause, entre autres, une saison des pluies plus courte cette année. « La pluviométrie était aussi un peu en dessous de la normale. Le lac Tsiazompaniry qui alimente la rivière Ikopa n'a pas pu stocker assez d'eau cette année. Cette rivière Ikopa est utilisée pour différents secteurs, notamment l'adduction d'eau potable et selon le Code de l'eau, c'est l'eau potable qui est prioritaire par rapport aux autres secteurs' », précise Ranto Rakotonjanahary.
« Comme nous avons obtenu peu d'eau, nous sommes obligés d'inviter les riziculteurs à appliquer le tour d'eau. Par exemple, une zone est irriguée pendant dix jours et ensuite, c'est le tour d'une autre zone », détaille-t-il.
« J'espérais que l'eau arrive et j'ai semé mon riz il y a un mois, mais j'ai tout perdu. Tout a séché. On a tous le même problème ici. Au lieu d'acheter à manger avec notre argent, nous sommes obligés d'en garder une partie pour racheter des semences en espérant que l'eau arrive. La récolte de l'année dernière était déjà mauvaise. Il n'y avait pas assez de pluie et on a déjà perdu 50% de nos récoltes par rapport à l'année d'avant. »
À quelques mètres de là, Evariste Rasolofomanana n'a même pas tenté de repiquer son riz. Il fabrique des briques avec l'argile de sa rizière. Une activité de subsistance que les agriculteurs font habituellement en dehors de la période de culture.
« C'est impossible de cultiver du riz là-dedans. On attend que l'eau arrive. Avant je récoltais environ 600 kilos de riz. Après, je fabriquais des briques dans ma rizière. Maintenant, ce n'est plus le riz, mais les briques notre gagne-pain. C'est ça qui nous permet d'acheter du riz parce qu'on ne peut pas en cultiver. »
Alors que 80% des habitants sont agriculteurs, dans la plaine certains ont préféré vendre leurs terres, explique Lalaina Ratovoherisoa. « Ils ont vendu leurs rizières parce qu'ils ont déjà eu des mauvaises récoltes l'année dernière. Ils ont été obligés de vendre leurs terres pour pouvoir manger. Ce qu'il nous faudrait, c'est un vrai barrage qui permette d'avoir de l'eau. Les cultures des habitants ici profitent à tout le monde. S'il n'y a pas d'eau, il n'y a rien à manger. »
Contacté, le directeur général de l'Apipa (Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d'Antananarivo), organisme qui gère notamment l'irrigation dans la plaine d'Antananarivo, indique que seulement 26 millions de m3 d'eau ont pu être délivrés de la rivière Ikopa pour irriguer ces rizières au lieu des 56 millions de m3 nécessaires et demandés à la Jirama, la société publique de distribution d'eau.
En cause, entre autres, une saison des pluies plus courte cette année. « La pluviométrie était aussi un peu en dessous de la normale. Le lac Tsiazompaniry qui alimente la rivière Ikopa n'a pas pu stocker assez d'eau cette année. Cette rivière Ikopa est utilisée pour différents secteurs, notamment l'adduction d'eau potable et selon le Code de l'eau, c'est l'eau potable qui est prioritaire par rapport aux autres secteurs' », précise Ranto Rakotonjanahary.
« Comme nous avons obtenu peu d'eau, nous sommes obligés d'inviter les riziculteurs à appliquer le tour d'eau. Par exemple, une zone est irriguée pendant dix jours et ensuite, c'est le tour d'une autre zone », détaille-t-il.
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